Question de M. ROUJAS Gérard (Haute-Garonne - SOC) publiée le 19/11/1987

Alors que CdF-Chimie annonce des bénéfices exceptionnels pour ses derniers mois d'activité, sa filiale A.Z.F. de Toulouse connaît une nouvelle fois les méfaits des restructurations. La suppression annoncée des services de comptabilité de Toulouse, le transfert du siège social de Toulouse vers Paris sont autant de coups portés à l'emploi dans le département de Haute-Garonne. M. Gérard Roujas demande à M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme s'il entend oeuvrer dans le sens d'une sauvegarde du site A.Z.F. de Toulouse.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 17/03/1988

L'industrie mondiale des engrais connaît actuelle 1834....ment une grave crise de surproduction. Elle résulte à la fois d'une réduction d'un certain nombre de débouchés et de l'apparition récente sur ce marché de nouveaux producteurs. Dans ce contexte, l'industrie française se trouve confrontée à l'obligation impérative de réaliser des efforts permanents de productivité et de qualité de ses fabrications pour mieux répondre aux exigences de sa clientèle. Ainsi, sur la seule plate-forme de Toulouse, dans le but d'en conforter le potentiel engrais et d'en améliorer la qualité pour en pérenniser l'usine qui a été retenue comme l'un des principaux sites du groupe CdF-Chimie dans le cadre de sa stratégie engrais, 900 MF d'investissements ont été réalisés ces dernières années. Ensuite, pour bien comprendre l'objectif en cours de centralisation d'un certain nombre de services, tant à Paris qu'à Toulouse, il est nécessaire de rappeler l'évolution récente du périmètre engrais du groupe CdF-Chimie. Antérieurement au rapprochement avec la Société chimique de la Grande Paroisse, CdF-Chimie A.Z.F. possédait onze sites de production en propre pour un effectif de 4 100 personnes. La Société chimique de la Grande Paroisse possédait quant à elle trois sites pour un effectif de 650 personnes. Pour respecter une tradition antérieure, CdF-Chimie A.Z.F. avait conservé à Toulouse son siège et une partie de ses services centraux. Le siège de la Société chimique de la Grande Paroisse ainsi que la direction générale de CdF-Chimie A.Z.F. étaient quant à eux situés à Paris. Dans le prolongement des actions de restructuration industrielle qu'elles engageaient de part et d'autre, la Société chimique de la Grande Paroisse et la société CdF-Chimie ont rapproché leurs activités engrais afin d'en améliorer la compétitivité. Ce rapprochement a été réalisé par apport d'actifs à la Société chimique de la Grande Paroisse rendant le groupe CdF-Chimie majoritaire au sein de cette société. Il en est résulté deux sociétés, la société chimique de la Grande Paroisse composée de 9 sites pour un effectif d'environ 4 000 personnes et CdF-Chimie A.Z.F. composée de cinq sites pour un effectif de 470 personnes. Ce rapprochement a conduit à un nécessaire allègement et remaniement géographique de l'organisation des services de siège. C'est ainsi qu'ont été prévus : l'implantation à Paris de l'ensemble des services financiers et comptables (hors comptabilité d'usine) ; le maintien à Toulouse du siège social de CdF-Chimie A.Z.F. et à Paris du siège social de la Société chimique de la Grande Paroisse ; l'implantation à Toulouse de la totalité du service central d'informatique (y compris d'étude) de CdF-Chimie A.Z.F. et Grande Paroisse ; le maintien à Toulouse des services de recherches de chimie de spécialités (dérivés de l'urée, société Organichim), de recherches sur les nitrates industriels et les bassins de versants. Un plan social étant en cours, il est acquis que des mutations sur Paris seront prioritairement proposées aux salariés concernés.

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