Question de M. ALLOUCHE Guy (Nord - SOC) publiée le 12/11/1987
M.Guy Allouche appelle l'attention du M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports sur les inconvénients que rencontrent les automobilistes lors du passage aux postes de péage des autoroutes. En effet, les véhicules poids lourds, qui doivent y effectuer des formalités, ralentissent la fluidité du trafic, en particulier, lorsque tous les postes ne sont pas en service. Il lui demande, en conséquence, s'il ne serait pas possible d'envisager, pour améliorer la situation actuelle, et aboutir à une plus grande fluidité de la circulation des véhicules de tourisme, de canaliser le passage des véhicules poids lourds en leur réservant un certain nombre de postes à chaque péage.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 04/02/1988
Réponse. -Il convient de souligner que, conformément à l'article 13 du cahier des charges de concession, les sociétés d'autoroutes doivent mettre en oeuvre toutes les dispositions nécessaires afin de réduire au maximum la gêne subie par les automobilistes aux barrières de péage, et notamment la gêne causée par la présence de poids lourds, pour permettre la fluidité du trafic. En conséquence, les sociétés concessionnaires doivent prendre des mesures pour faciliter la perception des péages. Au niveau des infrastructures tout d'abord, elles doivent prévoir un dimensionnement adéquat de leurs installations ; le nombre des voies d'une plate-forme de péage doit être suffisant pour faire face aux pointes de trafic susceptibles d'être atteintes. Au niveau de l'exploitation ensuite, les effectifs de personnel doivent être adaptés au trafic prévisible. Les études de trafic réalisées les années précédentes sont exploitées en tenant compte des coefficients correcteurs (données météorologiques, dates des fêtes mobiles), de façon que les sociétés ouvrent le nombre nécessaire de voies de péage. De plus, les sociétés concessionnaires sont encouragées à rendre le péage plus rapide et plus commode par l'adoption de nouvelles techniques plus performantes. C'est ainsi que se généralise l'utilisation de la " monétique " (les cartes de crédit des sociétés autoroutières et pétrolières sont acceptées pour le règlement des péages de même que, sur la quasi-totalité du réseau, les cartes bancaires), tandis que se développent les abonnements au bénéfice des professionnels. Un système de carte unique intersociétés, qui peut être utilisée sur tout le réseau autoroutier excepté, mais de manière provisoire, sur celui de la région Provence - Alpes - Côte d'Azur, a été mis en place le 1er juillet 1987. Ce système offre des facilités de trésorerie grâce au paiement différé et favorise donc une plus grande fluidité du trafic en allégeant notablement les formalités aux barrières de péage. Les sociétés concessionnaires poursuivent enfin des études sur le " péage rapide " afin qu'à terme le péage puisse être réglé sans arrêt du véhicule, grâce à un système monté à bord de celui-ci (une expérience en grandeur réelle s'est déroulée du 1er avril au 30 juin derniers à Coutevroult sur l'autoroute A 4. La proposition de consacrer une voie propre aux poids lourds est d'ores et déjà mise en oeuvre dans le système du péage en pleine voie, dit " péage ouvert " ; la voie de droite leur est généralement réservée, les automobilistes se répartissant dans les autres voies selon leur mode de paiement : monnaie ou carte. En revanche, la canalisation systématique des poids lourds dans une voie de péage qui leur serait propre est difficile à mettre en oeuvre dans le système du " péage fermé ", lorsque la barrière de péage n'est pas située en pleine voie mais en sortie, à un échangeur, surtout lorsqu'il s'agit d'une petite gare de péage où le niveau de trafic est faible et le nombre de postes de péage peu élevé. En fait, chaque fois que cela est possible, eu égard aux règles de l'exploitation, des voies spéciales pour les poids lourds sont créées, dans un souci de bien-être de tous les usagers.
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