Question de M. BELCOUR Henri (Corrèze - RPR) publiée le 22/10/1987
M.Henri Belcour attire l'attention de Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, sur les funestes effets des maladies cardio et cérébrovasculaires. Celles-ci ont, en effet, la douloureuse responsabilité d'être en France la première et la seconde cause de mortalité, devant le cancer et les accidents de la route. Quant au coût supporté par la collectivité, il s'est élevé à 200 milliards en 1986. A l'étranger, de vastes campagnes d'information se sont donné pour but de sensibiliser l'opinion publique. On a noté ainsi une diminution de 25 p. 100 de la mortalité cardiovasculaire en dix ans aux Etats-Unis et il en va de même pour la Finlande. Mais dans notre pays, en dehors d'efforts individuels, aucun programme spécifique n'a été conçu. Il lui demande donc quelle action peut être entreprise en matière d'enseignement, de recherche et de prévention, afin de maîtriser ce problème majeur de santé publique, tout en réduisant le déficit de la sécurité sociale.
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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 24/03/1988
Réponse. -Les maladies cardio-vasculaires représentent effectivement 200 000 décès par an dont un tiers est dû aux accidents aigus coronariens, un tiers correspond aux décès par insuffisance cardiaque quelle qu'en soit l'origine, le dernier tiers est dû aux accidents vasculaires cérébraux. C'est la première cause de mortalité en France. C'est la raison pour laquelle a été mise en place en 1985 une commission nationale des maladies cardio-vasculaires, chargée de formuler des propositions pour lutter contre ces maladies. La prévention doit être privilégiée. Elle consiste notamment à lutter contre le tabagisme, contre l'hypertension artérielle, et à prendre en compte les problèmes relatifs à la nutrition. Des campagnes d'information concernant les dangers du tabac ont déjà été réalisées et une grande campagne nationale d'information a débuté le 14 janvier 1988. Par ailleurs, il s'agit de mieux faire respecter la loi de 1976 qui prévoit notamment l'interdictionde fumer dans les lieux publics. De plus, une campagne d'information concernant les dangers de l'hypertension artérielle a été réalisée récemment par la fédération de cardiologie sous le slogan " Hypertension, attention . " Enfin, un groupe de travail de la commission nationale des maladies cardio-vasculaires étudie les problèmes relatifs à la nutrition ; dès qu'il aura remis son rapport, une information sera donnée auprès des médecins et de la population. Pour ce qui concerne la recherche sur les maladies cardio-vasculaires, des travaux importants sont en cours au sein d'unités I.N.S.E.R.M., notamment sur l'étude des facteurs de risque de la maladie athéroscléreuse, sur l'électrophysiologie et la contractibilité du muscle cardiaque, sur l'hypertension artérielle et la paroi vasculaire. De plus, un groupe de travail de la commission nationale des maladies cardio-vasculaires a présenté un rapport sur la recherche clinique dans ce domaine. Les solutions qui y sont proposées seront examinées afin d'améliorer la recherche clinique et promouvoir les échanges entre les chercheurs fondamentalistes et les chercheurs cliniciens.
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