Question de Mme FOST Paulette (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 08/10/1987
MmPaulette Fost attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur les suppressions, décidées par la direction des télécommunications, de cabines téléphoniques, intervenues dans la ville de Saint-Ouen en mars et en septembre 1987, décisions allant à l'encontre des besoins de la population. Il apparaît de plus que l'orientation est à transformer les cabines fonctionnant à pièces, en cabines " à carte ", ce qui est défavorable aux gens disposant de très faibles ressources. Ces cabines, tant dans leur nombre que dans leur forme de fonctionnement, sont, en effet, essentielles pour contribuer à assurer la sécurité des habitants des quartiers qui ont besoin, de façon indispensable, de la présence de tels équipements. Elle considère que le seul critère de rentabilité financière ne peut valablement être opposé par les P. et T. pour ne pas remplir la mission de service public qui leur incombe. Elle lui demande quelles instructions ilcompte donner afin de faire procéder immédiatement à la réinstallation de ces cabines téléphoniques.
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Transmise au ministère : Postes et télécommunications
Réponse du ministère : Postes et télécommunications publiée le 28/01/1988
Réponse. -Il est exact que, particulièrement en milieu urbain, davantage exposé au vandalisme, il a été installé ces dernières années de nombreux appareils à cartes en remplacement d'appareils à pièces. Cette solution a certes le relatif inconvénient de nécessiter l'utilisation d'une carte qui, compte tenu des coûts de fabrication d'une carte à mémoire contenant un microprocesseur, a au minimum une valeur de 50 unités télécom, soit 38,45 francs toutes taxes comprises. Mais elle offre en contrepartie deux avantages certains : tout d'abord une telle cabine est beaucoup moins exposée au vandalisme. En Ile-de-France, le taux de pannes des cabines publiques est tombé en deux ans de 24 p. 100 à 3,4 p. 100, essentiellement grâce à la diffusion de ce type de matériel : mieux vaut certainement une cabine à cartes en état de fonctionner qu'une cabine à pièces hors d'usage. En second lieu, s'agissant des impératifs de sécurité qu'évoque à très juste titre l'honorable parlementaire, il doit être indiqué que ces cabines à cartes permettent l'appel des numéros de secours d'urgence (police, pompiers, SAMU), non seulement gratuitement, mais sans même avoir à introduire de carte. Il n'est donc sans doute pas excessif d'affirmer que ces implantations de cabines à cartes ont amélioré la contribution apportée par le téléphone public à la sécurité. Au surplus, il n'est pas envisagé, même en milieu urbain, de supprimer toutes les cabines à pièces.
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