Question de M. BOEUF Marc (Gironde - SOC) publiée le 08/10/1987
M.Marc Boeuf attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur les conséquences néfastes de l'obligation des visas sur le développement du tourisme. Il constate que cette obligation devient une dissuasion de la venue des touristes étrangers en France. Il lui demande s'il compte prendre les mesures nécessaires afin que les moyens mis en place en vue de la sécurité ne nuisent pas au secteur important du commerce extérieur que représente le tourisme.
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Réponse du ministère : Tourisme publiée le 19/11/1987
Réponse. -Les conséquences restrictives de l'obligation des visas sur le développement du tourisme étranger en France n'ont pas échappé au ministre chargé du tourisme. Il entrait dans ses attributions d'en présenter les inconvénients au Gouvernement, en mettant l'accent sur la nécessité de permettre certains assouplissements qui ont été décidés depuis la mise en place des visas : simplification de la forme des demandes, prolongation de la durée de validité du visa, raccourcissement des délais de délivrance. A compter du 1er novembre 1987 notamment, pour les ressortissants de pays à l'origine des flux touristiques les plus importants, la durée des visas entrées/sorties multiples est prolongée de trois à cinq ans. Le visa de court séjour de trois mois pourra désormais être délivré six mois avant sn utilisation au lieu de deux mois. L'effet réel de l'instauration des visas sur la fréquentation touristique des étrangers en France ne peut être chiffré avec précision, mais il est sans doute moins important qu'il ne paraît à travers certains commentaires de presse ou les critiques émanant des représentants de certains pays européens extra-communautaires. On sait que 20 p. 100 seulement de la clientèle touristique étrangère de la France sont concernés par cette contrainte. En outre, ils ne sont vraiment freinés que pour des séjours courts ou occasionnels. Il ne faut pas perdre de vue, en revanche, l'objet principal de cette mesure ni son importance pour le maintien de la sécurité publique en France. Nos visiteurs étrangers en sont le plus souvent conscients et auraient réagi bien plus négativement si les événements ayant justifié la décision d'instauration des visas s'étaient poursuivis. Du reste, lors de la récente assemblée générale de l'orgagnisation mondiale du tourisme fin décembre 1987, le secrétariat général de cette institution concluait que " la libéralisation des diverses formalités de voyages est à l'heure actuelleperçue différemment par le public et les médias (...) en définitive, les voyageurs considèrent les contrôles de sécurité ou sanitaires comme nécessaires et parfaitement justifiés ".
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