Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 24/09/1987
M.Paul Loridant interroge M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, sur l'avenir de l'actionnariat populaire. La multiplication intensive des privatisations réalisées depuis le début de l'année ont conduit tout naturellement à la multiplication des petits portefeuilles d'actions. Ces privatisations présentées auprès de l'opinion publique comme un grand succès du capitalisme populaire et donc de la politique libérale du Gouvernement semblent vouloir être remises en cause par les grandes banques. En effet, celles-ci constatent après six mois d'expérience que la vente ou l'achat de titres coûte à chaque opération 150 francs, ce qui n'est pas rentable au regard des volumes des portefeuilles des petits porteurs d'actions. Ainsi après les petits porteurs exclus de tout pouvoir réel, si ce n'est celui d'apporter des fonds, ce sont aujourd'hui les banques qui, soucieuses de limiter leurs frais d'exploitation, s'inquiètent de l'alourdissement de leurs charges et recherchent à tout prix de nouveaux prélèvements sur leur clientèle. Aussi il lui demande si son dogme libéral de l'actionnariat populaire n'est pas en train de vieillir prématurément au seul motif qu'il faille assurer aux banques des critères de " bonne gestion " sans risque.
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Réponse du ministère : Économie publiée le 07/01/1988
Réponse. -Si l'on considère le nombre moyen d'actions acquises lors des différentes offres publiques de vente et le fait qu'un certain nombre de détenteurs possèdent par ailleurs d'autres actions, une bonne partie des comptes titres, comprenant des actions de sociétés privatisées, ont une valeur significative qui permet d'amortir les frais de gestion aussi bien pour les banques que pour les intéressés. Toutefois, le problème posé par l'honorable parlementaire fait actuellement l'objet d'études approfondies et concertées entre les pouvoirs publics et les différents réseaux visant à abaisser les coûts de gestion. C'est ainsi qu'une mesure a déjà été adoptée : la possibilité de regroupement des comptes titres d'une même famille sur un compte familial.
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