Question de M. VALLON Pierre (Rhône - UC) publiée le 17/09/1987
M.Pierre Vallon attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le fait qu'à l'heure actuelle, par la filière des classes préparatoires et notamment avec des évolutions sur les classements préparatoires en deux ans, il semble impossible à un sportif de haut niveau d'intégrer une école de commerce. Dans cet esprit, il lui demande s'il ne conviendrait pas de mettre en place des procédures d'admission parallèles, qui semblent plus appropriées, pour permettre à ces étudiants de suivre ce cursus. Ces procédures pourraient notamment se concevoir sous la forme d'une filière sports - études pour sportifs de haut niveau, avec l'octroi d'une bonification au moment de la procédure d'admission intervenant au niveau de l'écrit et permettant de rééquilibrer ces candidatures et d'éliminer le handicap lié à un entraînement de haut niveau, qui pénalise les résultats académiques classiques. Il lui demande de bien vouloir lui préciser quelle suite il envisage de réserver à ces préoccupations communes à un très grand nombre de responsables d'écoles de commerce et de fédérations sportives.
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Transmise au ministère : Recherche et enseignement supérieur
Réponse du ministère : Recherche et enseignement supérieur publiée le 14/01/1988
Réponse. -L'accord intervenu entre le ministre délégué chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur et le secrétariat d'Etat chargé de la jeunesse et des sports pour permettre aux sportifs de haut niveau d'entreprendre et de réaliser de bonnes études supérieures porte sur l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur. En effet, dans la circulaire n° 87-208 du 16 juillet 1987, parue au Bulletin officiel de l'éducation nationale du 23 juillet 1987, tous les établissements sont invités à se mobiliser pour cette action. Les établissements qui auront réuni les conditions d'un bon accueil des sportifs de haut niveau selon un cahier des charges défini après concertation entre les départements ministériels pourront recevoir une bonification en particulier sous la forme d'heures supplémentaires leur permettant de soutenir si nécessaire ces sportifs. En ce qui concerne l'accès aux écoles dont le recrutement est effectué par voie de concours, il est souhaitable de procéder à certains aménagements. Il ne serait pas opportun de créer des quotas réservés aux sportifs de haut niveau. En revanche, un système de bonifications qui permettrait de compenser le handicap lié à la pratique sportive intensive paraît beaucoup mieux adapté. Un certain nombre d'écoles étudient, en liaison avec les services du ministère, des projets dans ce sens. Ces écoles sont invitées à prévoir l'aménagement de leur cursus, pour qu'une fois intégrés, les sportifs de haut niveau puissent poursuivre leurs études dans de bonnes conditions.
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