Question de M. BERCHET Georges (Haute-Marne - G.D.) publiée le 10/09/1987
M.Georges Berchet appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme, chargé des P. et T., sur les répercussions de la suppression des cabines téléphoniques situées en zone rurale. Il lui expose qu'il en résulte, pour les personnes de passage, une impossibilité absolue de téléphoner à partir d'un poste public et souligne les graves inconvénients qui en découlent, notamment lorsqu'il est nécessaire de joindre un service de secours. Une telle situation se présente dans de nombreuses communes comptant une faible population permanente mais connaissant une fréquentation touristique ou une circulation routière importante. En conséquence, il lui demande si dans ces conditions il ne lui apparaît pas souhaitable de faire abstraction du critère de rentabilité et de maintenir ces cabines qui assurent un service public essentiel.
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Réponse du ministère : Postes et télécommunications publiée le 07/01/1988
Réponse. -Le très important parc actuel de cabines téléphoniques publiques a été mis en place à une époque où de nombreux foyers ne disposaient pas encore du téléphone. Or, à l'heure actuelle, 95 p. 100 des foyers sont équipés. Bien entendu, même un équipement à 100 p. 100 ne ferait pas disparaître l'intérêt d'un important parc de cabines ; mais cette situation nouvelle implique un réexamen cas par cas de l'implantation des cabines existantes, dont beaucoup ont un taux de fréquentation extrêmement faible. Cela ne signifie évidemment pas que toutes les cabines non rentables doivent disparaître, et l'engagement pris de maintenir une cabine par commune, indépendamment de toute considération de rentabilité, est à cet égard significatif. En tout état de cause, une décision de suppression n'est prise qu'après étude du trafic de la cabine et du contexte local (analyse de l'équipement des résidents permanents, existence éventuelle d'un flux saisonnier potentiel) et concertation avec la municipalité. Si cette dernière désire expressément maintenir des cabines à faible fréquentation, il lui est loisible de les prendre en location-entretien ou d'équiper des lieux protégés de publiphones d'intérieur appelés " point-phones ". Le bilan de cette politique pour 1986 et les six premiers mois de 1987 peut se résumer par les chiffres ci-après, portant sur l'ensemble du territoire national moins l'Ile-de-France : 12 200 appareils ont été démontés et 22 400 installés (3 000 cabines et 19 400 points-phones). L'offre de téléphones publics a donc été accrue de quelque 10 000 appareils. L'année 1988 va en outre voir apparaître un nouveau modèle de téléphone public dit " Uniphone ". Cet appareil, d'une conception plus simple que les modèles actuels à pièces ou à cartes, permettra d'appeler gratuitement tous les numéros d'urgence sans disposer de pièces ni de carte et tout autre numéro sous réserve de disposer d'une carte Télécom. Il ne contiendra donc pas d'argent, ce qui devrait diminuer les risques de vandalisme, et paraît particulièrement adapté aux fonctions de sécurité en zone rurale. 7 000 de ces appareils devraient être implantés en 1988. Jusqu'à la mise en service de ce nouveau matériel, aucune suppression de cabine ne sera effectuée dans les communes rurales.
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