Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 13/08/1987
M.Paul Loridant interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur le développement de sa politique en matière d'assistanat linguistique dans les établissements du secondaire. A titre d'exemple, le collège d'Igny (Essonne) voit, pour la rentrée scolaire de 1987-1988, le transfert du poste d'un assistant d'allemand au lycée d'Etampes alors que cet établissement développe depuis plusieurs années des échanges linguistiques avec la région de Cologne, mais aussi dans le but de revaloriser la langue germanique auprès des jeunes élèves. En conséquence, il lui demande quels sont les critères qui président à l'attribution d'un assistant de langue dans un établissement. De plus, il lui demande de confirmer que l'assistant linguistique apporte bien un " plus " aux élèves étudiant une langue et que l'assistant ne peut en aucun cas suppléer au manque de dotation horaire dans l'enseignement des langues étrangères.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/09/1987
Réponse. -Le ministère de l'éducation nationale a toujours considéré qu'il était important que les élèves qui apprennent une langue étrangère aient un contact direct avec des représentants du pays où cette langue est parlée et reçoivent, à travers eux, une information vécue sur les pratiques culturelles propres à ce pays. Tel est l'objectif poursuivi en particulier à travers l'affectation d'assistants étrangers dans nos établissements scolaires. Il va de soi, ainsi que le précisent les instructions données à ce sujet, que les assistants de langue ont un rôle complémentaire de celui du professeur de langue et qu'ils interviennent sous son contrôle et en coordination avec lui. A ce jour, le ministère de l'éducation nationale n'a jamais eu connaissance d'une utilisation par les recteurs des académies d'assistants étrangers de langue vivante pour pallier l'insuffisance éventuelle des dotations d'emplois d'enseignants de langue étrangère. Les 3 000 assistants de langue étrangère qui exercent au niveau secondaire sont mis en place par les recteurs des académies qui disposent d'un quota de postes budgétaires d'assistants et les répartissent annuellement principalement en fonction des projets pédagogiques des établissements. Dans l'académie de Versailles, priorité est donnée aux établissements comportant des sections internationales, des classes dites bilingues, ou des classes préparatoires aux grandes écoles. Note technique d'information 1° Il y a actuellement près de 3 000 postes d'assistants de langues en France. Allemand : 605 ; Anglais : 1 861 ; Arabe : 10 ; Chinois : 4 ; Espagnol : 281 ; Hébreu : 5 ; Italien : 104 ; Portugais : 16 ; Russe : 93 ; soit un total de 2 979. Ce nombre ne permet pas de répondre à la totalité des demandes. 2° Dans l'académie de Versailles, la répartition s'établit comme suit : Allemand : 42 ; Anglais : 117 ; Arabe : 3 ; Chinois : 3 ; Espagnol : 25 ; Hébreu : 1 ; Italien : 5 ; Portugais : 2 ; Russe : 15 ; soit un total de 213. Ce nombre ne couvre pas la totalité des besoins. 3° Les nominations des assistants sont effectuées par la D.A.G.I.C. à partir d'une " carte scolaire " établie avec les recteurs et les inspecteurs pédagogiques régionaux. 4° Dans l'académie de Versailles le recteur a souhaité que la priorité soit donnée aux établissements ayant : des sections internationales ; des sections bilingues ; des classes préparatoires aux grandes écoles. 5° Le collège d'Igny n'a plus de classe bilingue depuis 1975. Le lycée Geoffroy-Saint-Hilaire à Etampes n'avait pas d'assistant d'allemand.
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