Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 16/07/1987
Tout en approuvant les propositions gouvernementales arrêtées pour lutter contre l'échec scolaire, M.Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'éducation nationale s'il ne convient pas d'essayer de traiter les causes profondes qui l'expliquent. Notre système éducatif n'a jamais su prendre en compte les différences qui caractérisent les enfants dès le plus jeune âge. Il est en effet inefficace de vouloir à tout prix leur imposer un enseignement qui ne leur convient pas ; ce ne sont pas alors les enfants qu'il faut changer mais la forme d'enseignement qu'on leur donne. La pédagogie de demain se doit avant tout d'être spécifique et adaptée à une réalité qu'il est possible maintenant de mieux cerner.
- page 1110
Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/11/1987
Réponse. -L'adaptation de l'enseignement aux caractéristiques d'une classe ainsi qu'aux rythmes des élèves est un des principes rappelés dans les programmes et instructions de l'école élémentaire. Ces derniers n'imposent pas un enseignement, mais fixent les connaissances et compétences indispensables que tous les enfants doivent acquérir durant les cinq dernières années de l'école élémentaire pour accomplir ensuite une scolarité réussie au collège. Ils précisent également que le maître, libre, au demeurant, du choix de ses méthodes et démarches pédagogiques, doit, afin que tous ses élèves atteignent les objectifs fixés, avoir recours à des pratiques pédagogiques différenciées, adaptées aux rythmes, aux difficultés et à la diversité des enfants. Aux différents niveaux de l'enseignement secondaire, des décisions prises depuis uen décennie ont voulu agir soit sur les voies de formation, soit sur les moyens proprement pédagogiques élaborés pour favoriser l'apprentissage des connaissances et des savoir-faire nécessaires à toute formation moderne. La scolarité au collège, telle que l'ont notamment définie les circulaires de rentrée de 1986 et 1987, s'organise aujourd'hui en fonction d'une double finalité. D'une part, le collège accueille et prend en charge les élèves à l'entrée en 6e, tels qu'ils sont et non tels que l'on voudrait qu'ils soient. D'autre part, il doit dispenser aux élèves une formation générale qui permette au plus grand nombre d'entre-eux de poursuivre des études au-delà de la classe de 3e au lycée, au lycée professionnel ou en apprentissage. Des solutions sont donc (?) recherchées dans la classe pour conduire les élèves à progresser et à réussir selon des formes et des rythmes diversifiés, en faisant varier méthodes et démarches, rythmes d'acquisition, exercices et travaux, en fonction du niveau des élèves et de leur possibilité. En ce qui concerne l'aide au travail personnel de l'élève, un important effort est fait à la fois pour le développement des centres de documentation et d'information (C.D.I.) et pour la mise en place d'études surveillées et d'études dirigées qui permettent aux élèves dont l'environnement éducatif ne réunit pas les conditions les plus favorables de prolonger efficacement le travail effectué en classe avec l'aide de leurs professeurs. De façon générale, dans les collèges comme dans les lycées, des pratiques visant à rendre les élèves autonomes et à développer leur responsabilité dans la conduite de leurs études sont de plus en plus diffusées dans les établissements. Ces pratiques nouvelles peuvent s'inscrire directement dans le cadre de leur discipline, ou même faire intervenir un mode de fonctionnement de type travail en équipe pédagogique conduisant à une meilleure cohérence du processus éducatif.
- page 1874
Page mise à jour le