Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 09/07/1987
M.Pierre-Christian Taittinger demande à M. le Premier ministre quelles actions il va engager pour accroître la communication entre formateurs et utilisateurs, entre politique de formation et politique d'emploi. L'importance et la rapidité des mutations technologiques rendent primordiales un échange d'informations au moins qualitatif sur les métiers que ces changements impliqueront.
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Transmise au ministère : Affaires sociales
Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 28/01/1988
Réponse. -L'analyse des besoins de formation professionnelle devient, dans le contexte de mutations technologiques et économiques que connaît notre pays, la condition indispensable pour conduire efficacement les politiques de formation et les orienter en fonction des besoins d'emploi des entreprises. Notre dispositif de formation professionnelle a été doté depuis quelques années d'instruments variés qui répondent à ce souci et visent à mettre à disposition des décideurs les informations nécessaires sur l'évolution des qualifications et des métiers. Ce dispositif peut ainsi s'appuyer sur : les travaux fondamentaux conduits par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (C.E.R.E.Q.) sur l'évolution des qualifications et des professions, les politiques de gestion de main-d'oeuvre des entreprises et les processus d'accès à la vie active des jeunes issus des différentes filières de formation ; les interventions plus opérationnelles conduites par l'Agence nationale pour le développement de l'éducation permanente (A.D.E.P.), en particulier dans le cadre des schémas régionaux de la formation professionnelle qui ont constitué l'une des opérations inscrites dans les contrats de plan en cours d'exécution passés avec les régions. Parallèlement, dans chacune des grandes filières d'intervention de l'Etat en matière de formation professionnelle, des groupes de travail tripartites ont été organisés à l'initiative du ministère des affaires sociales et de l'emploi pour examiner les facteurs dominants d'évolution des qualifications à moyen terme et les recommandations à faire en matière de politique de formation. A l'occasion de la table ronde sur la formation professionnelle organisée le 27 mars 1987, un groupe de travail a été mis en place sur l'analyse des besoins et la prospective en matière de formation professionnelle. Ce groupe de travail a permis de faire un bilan des travaux conduits en la matière et des appréciations que portaient les différentes organisations professionnelles et syndicales sur la portée et l'utilisation de travaux à caractère prospectif pour définir et orienter les politiques de formation professionnelle. Des travaux de ce groupe ont permis de faire ressortir plusieurs constats : l'information disponible est importante et riche. Des problèmes apparaissent surtout au niveau de son utilisation, pour laquelle des travaux de synthèse et d'interface à destination des décideurs sont sans doute à développer ; l'essentiel n'est pas de chercher à créer un outil destiné à répondre aux besoins de l'ensemble des utilisateurs, mais d'assurer une transmission et un affinement des résultats entre les différents niveaux d'analyse et de décision : plan macro-économique, observations régionales, prévisions sectorielles. Sur la base de ces principes, plusieurs pistes de travail sont actuellement à l'étude. Au niveau macro-économique, la réactivation de travaux de prospective globale permettant, en s'appuyant sur les institutions nationales compétentes, de conduire conjointement une projection des besoins de formation calée sur les prévisions économiques et une analyse des processus de recrutement de main-d'oeuvre des entreprises. Au niveau régional, d'améliorer le dispositif amorcé par les schémas régionaux de la formation professionnelle pour mettre à la disposition conjointe des décideurs régionaux des outils d'aide à la décision. Au niveau des branches professionnelles, et en réponse au souhait exprimé par les partenaires sociaux dans le mémorandum qu'ils ont adressé au ministre des affaires sociales et de l'emploi, de mettre en place des contrats d'études prévisionnelles conclus entre l'Etat et les branches professionnelles. La mise en place des ces différents instruments est étudiée pour l'exécution du budget 1988. ; en place des contrats d'études prévisionnelles conclus entre l'Etat et les branches professionnelles. La mise en place des ces différents instruments est étudiée pour l'exécution du budget 1988.
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