Question de M. ROUX Olivier (Français établis hors de France - UC) publiée le 02/07/1987

M.Olivier Roux attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la dégradation de la sécurité des Français établis en Centrafrique. Certes, ce pays connaît une situation politique et économique difficile, mais les incidents dont est victime la communauté française sont devenus très fréquents : jets de pierres contre les voitures, cris hostiles, délations, vols en série... Ainsi, dans la région de Mbaiki, le pillage des récoltes de café a contraint les planteurs français à fuir le pays : leur nombre a chuté de vingt et un à trois. Plus grave encore : il y a quelques semaines, dans un commissariat de Bangui, des policiers en uniforme ont frappé le vice-consul de France venu s'informer du sort d'une de ses ressortissantes ; si les autorités centrafricaines ont affirmé que cette " regrettable " bavure était l'oeuvre d'individus en état d'ébriété, il n'en reste pas moins qu'un sentiment d'insécurité ne cesse de croître chez nos compatriotes dont la vie quotidienne est de plus en plus pénible. Il lui demande en conséquence quelles mesures de protection peuvent être accordées à ces Français qui ont choisi de s'installer à l'étranger et de contribuer au rayonnement de la France.

- page 1018


Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 13/08/1987

Réponse. -Un représentant de notre consulat général à Banqui a effectivement été victime de voies de fait, le 28 juin dernier, de la part de policiers centrafricains. Il y a, toutefois, lieu de préciser que, le même jour, le ministre de l'intérieur et le directeur de la police locale ont présenté leurs excuses à notre consul général et leurs regrets à l'intéressé auquel ils ont personnellement rendu visite. Le ministère centrafricain des affaires étrangères devait, peu après, faire part de " sa consternation face à de tels actes " et indiquer qu'une enquête serait menée à bien pour déterminer les responsabilités. La sécurité de nos ressortissants en Centrafrique constitue une préoccupation essentielle de nos représentations diplomatique et consulaire sur place qui ont établi les dispositions à prendre en cas de nécessité. Les dirigeants centrafricains ont, pour leur part, assuré à plusieurs reprises, notre ambassadeur à Bangui de leur volonté de garantirdans les meilleur conditions la sécurité de nos ressortissants.

- page 1262

Page mise à jour le