Question de M. MÉLENCHON Jean-Luc (Essonne - SOC) publiée le 18/06/1987
M.Jean-Luc Mélenchon rappelle à M. le ministre des affaires sociales et de l'emploi sa question n° 5202 du19 mars 1987 et attire à nouveau son attention sur la situation des retraités inquiets pour l'avenir de la protection sociale. Les pensions de retraites qui devaient croître de + 1,1 p. 100 au 1er juillet 1986 n'ont en fait été relevées qu'au 1er octobre et de 0,5 p. 100 seulement. Les indications données pour l'année 1987 laissent présager une nouvelle diminution du pouvoir d'achat des retraités. De plus, les pourcentages respectifs de hausse des salaires et des pensions se montrent de moins en moins égaux alors que le décret du 29 décembre 1982 prévoit une hausse des pensions conforme à la hausse des salaires. C'est pourquoi il souhaite connaître les intentions gouvernementales en la matière, et notamment les mesures que le ministre compte prendre pour assurer une revalorisation des pensions de retraite conforme aux principes de répartition et de solidarité à un moment où le secteur des assurances lance à grande échelle les formules de retraite par capitalisation.
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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 25/06/1987
Réponse. -La revalorisation des pensions et allocations survenue au 1er janvier et au 1er octobre 1986 et l'effet de report de celles survenues en 1985 ont permis une évolution en moyenne annuelle de ces avantages de 3,2 p. 100. Plus simplement, l'ensemble des retraités a perçu en 1986 3,2 p. 100 de plus qu'il na reçu en 1985. Ce chiffre est à comparer avec les résultats des mesures de redressement économique arrêtées par le Gouvernement qui ont permis de limiter à 2,7 p. 100 la progression en moyenne des prix au cours de l'année 1986. Pour 1987, le Parlement a adopté la proposition du Gouvernement de revaloriser les pensions et autres avantages de 1,8 p. 100 au 1er janvier et de 1 p. 100 au 1er juillet ce qui représente, compte tenu de l'effet report des mesures intervenues en 1986, une progression moyenne de 2,8 p. 100, supérieure à celle escomptée des prix. Il s'agit là, après deux années (1984 et 1985) où les pensionnés ont perdu plus de 2 p. 100 de leur p ouvoir d'achat et dans les circonstances financières très difficiles des régimes de retraite d'un effort important consenti au profit des retraités.
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