Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 28/05/1987
M.Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la décision de supprimer 284 postes de professeur d'école normale et 210 postes de directeur d'études, dans les activités de formation. Cette supression paraît contradictoire avec l'objectif fixé par le ministère : 80 p. 100 des élèves au niveau du baccalauréat en 2000. Aussi, lui demande-t-il quelles sont les raisons qui ont présidé à cette décision de suppression de postes dans l'enseignement.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/06/1987
Réponse. -Il est effectivement prévu de supprimer 300 postes de professeurs d'école normale à la rentrée 1987, en conséquence du décret n° 86-487 du 14 mars 1986, pris par le précédent ministre. Ce décret, que le ministre de l'éducation nationale a décidé d'appliquer, modifie le régime de formation des futurs instituteurs. Le régime antérieur fixait à trois ans la scolarité des élèves instituteurs. Le nouveau régime porte à quatre ans la durée totale des études, en vertu des deux principes suivants : deux années d'études à l'université, après le baccalauréat, sanctionnées par l'obtention du diplôme d'études universitaires générales ; deux années de formation professionnelle à l'école normale. La diminution du nombre d'années passées par les élèves instituteurs à l'école normale a pour conséquence logique la réduction des besoins en postes de professeurs dans ces établissements. C'est pourquoi, il a été décidé de retirer 300 postes sur les 2 500 qui existentactuellement, soit 12 p. 100 des emplois, ce qui constitue une mesure très modérée pour une réduction de la scolarité de trois à deux années. Ces emplois retourneront à l'enseignement du second degré, particulièrement dans les lycées où des effectifs supplémentaires d'élèves sont attendus à la prochaine rentrée. Les opérations de retraits de postes ont été effectuées sous l'autorité des recteurs d'académie qui mettront, par ailleurs, tout en oeuvre pour que les professeurs concernés par les suppressions de postes voient leurs compétences utilisées au mieux et retrouvent un poste qui soit le plus possible conforme à leurs voeux. La suppression des postes de directeurs d'études des C.R.F.-P.E.G.C. a conduit l'administration à faire bénéficier ceux-ci des mesures dites " de carte scolaire " qui leur assurent une priorité d'affectation. Des mesures complémentaires sous forme de décharge de service leur permettant de poursuivre une activité de formation initiale oucontinue des maîtres, seront annoncées très prochainement. En aucun cas, les intérêts de ces enseignants ne seront méconnus.
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