Question de M. DE CATUELAN Louis (Yvelines - UC) publiée le 21/05/1987
M.Louis de Catuélan appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports sur la possibilité de détection des feux de forêts par scanners aériens, procédé employé avec succès à d'autres usages anti-pollution. Il lui indique que cette méthode ne semble pas retenir l'attention des pouvoirs publics. Devant l'importance du problème posé par les incendies de forêts, il lui demande si elle ne pourrait pas être inscrite dans le catalogue des mesures mises en oeuvre pour la surveillance et la sauvegarde des forêts.
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Transmise au ministère : Intérieur
Réponse du ministère : Intérieur publiée le 23/07/1987
Réponse. -L'amélioration des dispositifs de détection et d'alerte des incendies de forêts est une des préoccupations du ministère de l'intérieur ; à ce titre, un intérêt particulier est porté aux différentes applications possibles de la télédétection. Cette technique concernant la mise en place d'un réseau de détection au sol est actuellement expérimentée dans le département des Landes. L'utilisation de moyens de détection infra-rouge pour limiter les risques de reprises de feu fait également l'objet d'une étude en vraie grandeur. Enfin, des contacts récents entre la direction de la sécurité civile et l'industrie au sujet d'une application dérivée du scanner pourraient permettre d'adapter rapidement une technologie française de pointe à notre système de détection. Cette technologie allie infra-rouge classique à l'ultra-violet et au visible, ce qui permet de discriminer les diverses sources de rayonnements pour ne conserver que la source feu. Elle permettrait ainsi de détecter les feux, de suivre leur évolution sous le nuage de fumée, de s'assurer de leur extinction définitive. Ce moyen, couplé avec un système informatique au sol, constituerait en cours d'opération un instrument utile d'aide à la décision, et pourrait également constituer un outil de prévention en assurant le suivi de l'état de la végétation. Compte tenu de l'intérêt de cette opération, son financement, qui serait assuré par l'ensemble des collectivités publiques concernées, est actuellement à l'étude.
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