Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 14/05/1987
M.Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les dangers que présentent les suppressions de postes envisagées dans les écoles normales et qui porteraient sur 284 postes de professeurs d'école normale et 210 postes de directeurs d'études. Il lui rappelle que ces personnels sont chargés de la formation initiale et de la formation continue des personnels du premier degré et qu'ils contribuent à celle des enseignants du second degré. L'affaiblissement du potentiel de formation initiale et continue des enseignants constitue une mesure très dangereuse car elle crée les conditions les plus négatives pour l'avenir des élèves et va tout à fait à l'encontre de l'objectif, maintes fois réaffirmé, de permettre à 80 p. 100 d'une classe d'âge de parvenir au niveau du baccalauréat pour l'an 2 000. Par ailleurs à l'heure actuelle près de quarante équipes départementales de formation sont incomplètes, faute d'enseignants dans une et parfois deux des disciplines suivantes : technologie, biologie, physique, arts plastiques, musique. Il lui demande donc quelles mesures il entend prendre pour qu'il ne soit pas touché au potentiel global des postes de professeurs d'école normale.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 02/07/1987
Réponse. -A la rentrée 1987, le rapport entre postes de professeurs et nombre d'élèves-instituteurs en formation dans les écoles normales sera voisin de un pour cinq et demi, après suppression de 300 postes de professeurs dans ces établissements. C'est pourquoi il a été décidé que les moyens nouveaux en personnel enseignant obtenus pour la rentrée 1987, seraient affectés aux écoles primaires (le prélèvement de 1 200 postes d'instituteurs initialement prévu a été ramené à 800) et aux lycées (qui bénéficient de mille postes en sus de ceux créés au budget 1987). Ce qui passe à plus de 5 000 le nombre de postes créés pour les lycées. Les choix ainsi effectués sont fondés sur le souci d'affecter les moyens en enseignants, de la façon la plus rationnelle et la plus efficace possible, afin que 80 p. 100 d'une classe d'âge atteigne le niveau du baccalauréat d'ici à l'an 2000. Il n'y a en effet aucun lieu de craindre, comme le montre le taux d'encadrement dans les écoles normales, évoqué ci-dessus, que le potentiel de formation initiale et continue des instituteurs soit insuffisant, ou que les professeurs des écoles normales ne puissent faire face à leurs tâches. De plus, s'il est exact qu'un certain nombre de petites écoles normales ne sont pas pourvues, depuis parfois longtemps, d'un poste de professeur d'une discipline, la suppression du dernier poste d'une discipline dans une école normale à la rentrée 1987 n'a été envisagée que lorsque ce poste était vacant. Cette règle n'a que rarement fait l'objet d'exception, sauf pour les postes d'éducation manuelle et technique. En effet, la suppression du dernier poste de cette catégorie ne remet pas en cause l'enseignement de la technologie dans les écoles normales, puisque celui-ci est assuré par des professeurs de diverses disciplines, choisis en fonction de leur compétence à propos de chaque sujet traité.
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