Question de M. DELFAU Gérard (Hérault - SOC) publiée le 23/04/1987
M.Gérard Delfau appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la suppression de 284 postes de professeur d'Ecole normale et de 210 postes de directeur d'études ; il souligne que l'affaiblissement du potentiel de formation initiale et continue des enseignants risque de créer des conditions négatives pour l'avenir des élèves, largement influencé par la qualité des études au premier degré. Il rappelle que quarante équipes départementales de formation sont dès à présent incomplètes, avec des lacunes particulièrement graves dans des disciplines scientifiques d'avenir telles que technologie, biologie, physique, de même que musique et arts plastiques. Considérant enfin que la réaffectation des professeurs d'Ecole normale et des directeurs d'études dans les lycées, en vue de répondre partiellement aux besoins importants de ceux-ci, n'est pas de nature à améliorer la formation des maîtres, qui a par ailleurs été diminuée d'un an, il le prie de bien vouloir lui faire part des orientations de sa politique de formation des enseignants pour les années à venir.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 15/10/1987
Réponse. -A la rentrée 1987, le rapport entre postes de professeurs et nombre d'élèves-instituteurs en formation dans les écoles normales sera voisin de un pour cinq et demi. Il n'y a donc aucun lieu de craindre que le potentiel de formation initiale et continue des instituteurs soit insuffisant. S'il est exact qu'un certain nombre de petites écoles normales ne sont pas pourvues, parfois depuis longtemps, d'un poste d'un poste de professeur de chaque discipline, la suppression du dernier poste d'une discipline à la rentrée 1987 n'a été envisagée dans la plupart des cas que lorsque ce poste était vacant. Cette règle a rarement fait l'objet d'exceptions, sauf pour les postes d'éducation manuelle et technique, dans la mesure où la suppression du dernier poste de cette catégorie ne remettait pas en cause l'enseignement de la technologie dans les écoles normales puisqu'il est assuré par des professeurs de diverses disciplines choisis en fonction de leur compétence à propos de chaque sujet traité. La formation des instituteurs, loin d'avoir été diminuée d'un an, a, au contraire, été portée à quatre ans après le baccalauréat, par le décret n° 84-487 du 14 mars 1986. La lettre aux recteurs du 18 décembre dernier, dont les parlementaires ont eu communication, précise que l'économie générale du plan de formation des élèves-instituteurs, telle qu'elle est définie par ce décret, ne sera pas remise en cause ; par contre des aménagements en cours d'étude pourront lui être apportés. Les directeurs d'étude des centres de formation de P.E.G.C. dont le poste est supprimé à compter de la rentrée 1987 se verront, dans la majorité des cas, confier un service mixte d'enseignement et de formation qui tiendra compte de l'expérience qu'ils ont acquise. C'est ainsi qu'ils pourront participer à des actions de formation tant au sein des C.P.R. (formation initiale) que dans le cadre des plans académiques mis en place par les missions à la formation pour les besoins de la formation continue. En ce qui concerne les P.E.G.C. l'arrêt de leur recrutement s'accompagne de mesures permettant à ces enseignants d'élever leur niveau de qualification : le plan de formation permettant aux P.E.G.C. ne possédant pas le D.E.U.G. d'obtenir ce diplôme se poursuit ; il entrera en 1987-1988 dans sa troisième année d'application ; le recyclage des professeurs d'éducation manuelle et technique appelés à enseigner la technologie - essentiellement des P.E.G.C. - se poursuit également de façon très active ; des formations nouvelles se mettront en place à la rentrée 1987 : formation à la licence et formation en vue de la préparation des C.A.P.E.S. et C.A.P.E.T. internes.
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