Question de M. RENAR Ivan (Nord - C) publiée le 23/04/1987

M.Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les mesures de fermeture du centre de formation des conseillers d'orientation de Lille. En effet, conséquence des récentes restrictions budgétaires, le nombre de places attribuées au concours des conseillers d'orientation passe de 120 à 60 pour 1987. Parallèlement, vient d'être annoncée la fermeture de deux centres de formation sur cinq dont celui de Lille. Ces décisions sont lourdes de conséquences, non seulement pour la profession elle-même (un conseiller d'orientation a la charge de 1 400 élèves de l'enseignement public, chiffre auquel il convient d'ajouter les consultants de l'enseignement privé et ceux qui ne sont pas dans le système éducatif), mais aussi pour l'avenir de milliers de jeunes de la région du Nord - Pas-de-Calais. Elles vont à l'encontre de la volonté affirmée d'amener 80 p. 100 d'une classe d'âge au niveau bac, objectif qui nécessiterait d'augmenter non seulementle nombre d'enseignants, mais aussi celui de conseillers d'orientation qui apportent leur compétence pour lutter contre l'échec scolaire et pour favoriser l'insertion sociale et professionnelle des jeunes. Alors qu'il faudrait recruter et former 700 à 1 000 conseillers d'orientation supplémentaires pour répondre à tous les besoins, la réduction des effectifs ne permettra que de remplacer les départs en retraite. Au moment où chacun reconnaît l'importance vitale que constitue la formation des hommes, la fermeture du centre de Lille constituerait un second sacrifice pour une région déjà meurtrie par les suppressions d'emplois et la politique de régression sociale. En conséquence, il lui demande de revenir sur la décision de fermeture du centre de formation et de rétablir le recrutement de 120 élèves conseillers d'orientation, au minimum, dès 1988.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 02/07/1987

Réponse. -La décision de réduire de 120 à 60 le nombre des emplois d'élèves-conseillers d'orientation offerts aux concours de recrutement de 1987 a été prise dans le cadre de la politique de contrôle des dépenses publiques. Il faut cependant remarquer qu'un flux de formation de soixante élèves-conseillers d'orientation par an se situe au-delà des besoins de remplacement du corps. De plus la mesure n'aura d'effet qu'à la rentrée de septembre 1989. S'agissant des centres de formation, la réduction du nombre d'élèves-conseillers d'orientation conduira effectivement à fermer un ou deux centres, mais cette décision n'est pas de nature à altérer la qualité de la formation dispensée. La situation de chaque centre de formation sera examinée de façon approfondie et il sera tenu compte d'un ensemble d'éléments d'appréciation. Le nombre des emplois de directeur de centre d'information et d'orientation et de conseiller d'orientation figurant dans le budget de 1987 au titre des services d'information et d'orientation s'élève à 4 273. Ce nombre est à rapprocher de l'effectif des élèves qui fréquentent les établissements publics d'enseignement du second degré au bénéfice desquels les personnels d'orientation interviennent pour la majeure partie de leur activité, soit 4,5 millions d'élèves. Le rapport entre les emplois d'orientation et les effectifs scolaires se situe donc à un niveau inférieur à celui indiqué, puisqu'il est de 1 à 1 053. Dans les centres d'information et d'orientation est accueilli le public scolaire et non scolaire, dont un certain nombre de jeunes adultes. Cependant, les centres d'information et d'orientation ont essentiellement pour vocation d'exercer leur action en direction des élèves du second degré, et la prise en charge de l'ensemble des problèmes des adultes relève d'autres organismes.

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