Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 16/04/1987
M.Paul Loridant attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les incidents diplomatiques qui ont opposé récemment la Grèce et la Turquie. Il s'inquiète notamment de l'éventualité d'une nouvelle aggravation des relations entre les deux pays méditerranéens qui sont tous deux membres de l'O.T.A.N. Par ailleurs, et alors que la Grèce est membre à part entière de la Communauté économique européenne, la Turquie vient officiellement d'annoncer sa candidature afin d'adhérer à la C.E.E. et être ainsi le treizième Etat membre du Marché commun. Etant donné la situation géographique et stratégique de ces deux pays du pourtour méditerranéen, il considère que la France, qui a su nouer des liens particuliers avec la Grèce, s'honorerait en proposant à ses partenaires européens une initiative commune afin d'améliorer les relations diplomatiques entre la Grèce et la Turquie. En conséquence, il lui demande s'il envisage de proposer aux onze ministres des affaires étrangères une intervention de conciliation auprès des gouvernements des deux Etats.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 28/05/1987
Réponse. -C'est avec la plus grande préoccupation que le Gouvernement français a suivi la tension récemment survenue entre la Grèce et la Turquie, qui toutes deux sont des pays amis et alliés de la France. C'est dans le cadre de l'Alliance atlantique, dont la Turquie et la Grèce font partie, que les Etats européens se sont concertés. Le secrétaire général de l'O.T.A.N., Lord Carrington, a, pour sa part, recommandé aux deux parties d'entamer des discussions et d'éviter à tout prix le recours à la force. La France, ainsi que d'autres pays européens, et les Etats-Unis sont également intervenus auprès d'Athènes et d'Ankara pour recommander la modération. Le Gouvernement français constate que malheureusement les grandes questions qui divisent les deux pays demeurent encore sans solution. On note toutefois, ces derniers jours, l'apparition d'un signe encourageant. La Grèce et la Turquie paraissent en effet s'être engagées sur la voie du dialogue en ce qui concerne leur différend sur la mer Egée.
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