Question de M. MINETTI Louis (Bouches-du-Rhône - C) publiée le 09/04/1987
M.Louis Minetti attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture sur le problème de la cuniculiculture qui est confrontée depuis plusieurs mois à des problèmes consécutifs au développement de courants d'importation en provenance de pays tiers ou européens. En effet, aux importantes livraisons de lapins vivants d'Allemagne de l'Est s'ajoutent depuis le mois d'octobre 1986 des importations conséquentes de viande de lapins en provenance de Hongrie et très récemment d'Espagne. Chaque semaine 15 à 20 tonnes de viande de lapins hongrois et 3 500 à 4 000 carcasses de lapins importés de R.D.A. abattus en France et vendus sous l'appellation de " lapin fermier " viennent s'ajouter aux produits métropolitains. Ces arrivages, auxquels se sont ajoutés des colis de lapins espagnols, contribuent à déstabiliser fortement le marché. Il lui demande quelles mesures concrètes il compte prendre pour arrêter ces arrivages et pour qu'il soit mis fin à ces distorsions de concurrence.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 16/07/1987
Réponse. -La diminution des importations de viandes de lapins par la France en 1986 (- 28 p. 100) tient à la réduction des achats français en produits d'origine chinoise, non compensée par les importations d'autres provenances. Cette tendance - a priori favorable - ne saurait masquer les difficultés de la filière à approvisionner un marché intérieur tendanciellement déficitaire. Les perturbations des cours de Rungis signalées en février 1987, ont cessé suite à une gestion de marché plus efficace. Cette reprise, associée à un fléchissement régulier des prix des aliments, contribue à créer une situation plus favorable aux producteurs. Par ailleurs, l'attention du ministre de l'économie, des finances et de la privatisation a été attirée par l'utilisation abusive de l'appellation fermière pour des carcasses de lapins importés, sur certains marchés. Une décision récente en interdit la pratique pour les produits originaires de Hongrie et de République démocratique d'Allemagne. Mais au-delà des engagements des pouvoirs publics, l'établissement de cotations de référence fiables et significatives au plan des transactions traduirait la volonté et la responsabilité des agents économiques dans l'amélioration de l'efficacité de leur filière. Les pouvoirs publics, attentifs à toute proposition contribuant à la structuration de la filière dans le sens d'une plus grande compétitivité ne manqueront pas d'y apporter leur soutien.
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