Question de M. DELONG Jacques-Richard (Haute-Marne - RPR) publiée le 02/04/1987
M.Jacques Delong attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, sur les problèmes qui restent pendants dans l'industrie française du médicament. En effet, certains comportements actuels de l'administration vis-à-vis par exemple des produits d'innovation ou de forte exportation se traduisent par une attitude qui pourrait apparaître à la fois comme une régression et même à la limite comme une remise en cause de l'innovation. Le prix des médicaments français en France est le plus bas des pays de même niveau servant de référence à l'exportation. Cette situation rend les moyens compétitifs de l'industrie pharmaceutique aléatoires sur les marchés internationaux. A l'opposé, des produits étrangers bénéficient en France du prix de référence de leur pays et obtiennent, à efficacité comparable, des prix supérieurs. Le résultat en est que les médicaments d'origine étrangère et l'industrie pharmaceutique étrangère gagnent de l'argent grâce aux caisses d'assurance maladie, alors que les médicaments français et l'industrie pharmaceutique française non seulement n'en gagnent pas mais perdent du terrain. Cette attitude permet aux firmes étrangères de bénéficier d'un marché français encore solvable, de se servir de la France comme plate-forme d'exportation vers les pays francophones, d'utiliser les moyens et les compétences des chercheurs salariés de l'Etat pour tester leurs produits et les vendre à un prix rémunérateur. Il n'est pas possible que le Gouvernement ne prenne pas conscience de ce problème économique et juridique et permette aux absurdités passées de durer un an après sa prise de pouvoir. Il lui demande quelles mesures il compte prendre et dans quels délais il pense les appliquer pour remédier à cette situation.
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La question est caduque
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