Question de M. PONTILLON Robert (Hauts-de-Seine - SOC) publiée le 19/03/1987

M.Robert Pontillon appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation de la population du Nicaragua, qui ne cesse de se dégrader, singulièrement dans la capitale, où vit un tiers de la population du pays. En effet, les difficultés quotidiennes se multiplient : pénurie d'eau de plus en plus dramatique, problèmes d'approvisionnement, alors que l'inflation supérieure à 700 p. 100 rend le coût des produits disponibles inabordable pour la plupart des nicaraguayens. Dans ces conditions, il lui demande quelles sont les raisons qui justifient la décision du Gouvernement de réduire l'aide alimentaire française au Nicaragua, au moment où ce peuple a le plus grand besoin de la solidarité des Etats.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 13/08/1987

Réponse. -La réduction en 1987 de l'aide alimentaire au Nicaragua s'inscrit dans le cadre d'un rééquilibrage de notre aide bilatérale aux pays d'Amérique centrale, compte tenu notamment de l'importance démographique et des besoins respectifs de ces pays. Le Gouvernement n'ignore pas la dégradation de la situation économique au Nicaragua. Mais ce pays ayant été privilégié ces dernières années, en matière d'aide alimentaire, il a décidé de redéployer celle-ci afin que puissent également en bénéficier les autres pays voisins, souvent aussi démunis et parfois plus peuplés. Ainsi, le Nicaragua recevra cette année 2 000 tonnes de blé, le Guatemala en recevant 2 700 tonnes, le Salvador 4 200 tonnes et le Honduras 2 700 tonnes. A titre de comparaison également, Haïti, qui traverse des difficultés que l'on connaît, reçoit cette année 3 000 tonnes.

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