Question de M. LEDERMAN Charles (Val-de-Marne - C) publiée le 19/03/1987
A l'occasion d'un entretien qu'il a accordé, la semaine dernière, à deux journalistes d'un quotidien du soir, M. le ministre de la sécurité publique a déclaré, concernant la mort de l'étudiant Malik Oussekine : " ... si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherais de faire le con dans la nuit ". M.Charles Lederman demande en conséquence à M. le Premier ministre de lui faire savoir : 1° s'il ne pense pas que de pareils propos peuvent amener certains personnels de la police à estimer que les actes les plus répréhensibles de leur part seraient par avance couverts, comme certains propos du ministre de l'intérieur lui-même ont pu le laisser penser déjà ; 2° si, en son nom personnel et au nom du Gouvernement, il approuve, au nom de la solidarité gouvernementale, les déclarations de son ministre de la sécurité publique ; 3° si, dans la mesure où il n'approuverait pas ces déclarations, le Gouvernement entend ou non exprimer sa désapprobation ; 4° si, dans ce dernier cas encore, il entend exiger ou non de son ministre les excuses publiques qui s'imposent ne serait-ce qu'à l'égard de sa famille.
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Transmise au ministère : Sécurité
Réponse du ministère : Sécurité publiée le 28/01/1988
Réponse. -Les propos auxquels fait référence l'honorable parlementaire sont extraits d'un article publié dans un grand quotidien national, sous le titre : " Un portrait du ministre de la sécurité ". Le ministre délégué, chargé de la sécurité, a simplement voulu rappeler dans le cadre de cet article la conception vigilante qui est la sienne de l'autorité parentale, surtout s'agissant d'un jeune garçon confronté à de très sérieuses difficultés de santé. S'agissant des circonstances du décès de M. Malik Oussekine, une information judicaire est ouverte et il convient d'en attendre les résultats. De façon plus générale et comme le ministre délégué, chargé de la sécurité, a eu l'occasion de l'indiquer à Toulouse le 9 mars 1987, à l'occasion d'une cérémonie organisée à la mémoire d'un officier des compagnies républicaines de sécurité tué en opération, tout décès survenu au cours d'une opération de maintien de l'ordre est toujours un drame et un échec pour les responsables des forces de l'ordre comme pour les organisateurs de la manifestation.
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