Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 12/03/1987
M.Michel Moreigne fait part à M. le ministre de l'éducation nationale de l'inquiétude des professeurs d'école normale du fait notamment : du risque d'éclatement de l'équipe pédagogique de formateurs en école normale en raison du morcellement de l'enseignement tel qu'il est instauré par le tableau de répartition des responsabilités de la formation ; de la baisse du niveau de qualification entraînée par l'admission de certains formateurs aux postes de professeurs d'école normale qui seraient alors moins diplômés que les étudiants dont ils auraient la charge ; de l'utilisation à la " tâche " et de la création d'un statut contractuel pour les professeurs d'école normale, conditions qui interdiraient tout travail à long terme et toute recherche et production pédagogique ; de la fragilisation de l'école normale : pôle culturel important et facteur de maintien du tissu social dans un petit département rural. Il lui demande les éléments de réponse à ces différents problèmes.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 02/07/1987
Réponse. -A la rentrée 1987, le rapport entre postes de professeurs et nombre d'élèves-instituteurs en formation dans les écoles normales sera voisin de un pour cinq et demi, après suppression de 300 postes de professeurs dans ces établissements. C'est pourquoi il a été décidé que les moyens nouveaux en personnel enseignant obtenus pour la rentrée 1987 seraient affectés aux écoles primaires (le prélèvement de 1 200 postes d'instituteurs initialement prévu a été ramené à 800) et aux lycées (qui bénéficient de mille postes en sus de ceux créés au budget 1987). Les choix ainsi effectués sont fondés sur le souci d'affecter les moyens en enseignants, de la façon la plus rationnelle et la plus efficace possible, afin que 80 p. 100 d'une classe d'âge atteigne le niveau du baccalauréat d'ici l'an 2000. Il n'y a en effet aucun lieu de craindre, comme le montre le taux d'encadrement dans les écoles normales, évoqué ci-dessus, que le potentiel de formation initiale et continue des instituteurs soit insuffisant, ou que les professeurs des écoles normales ne puissent faire face à leurs tâches. De plus, s'il est exact qu'un certain nombre de petites écoles normales ne sont pas pourvues, depuis parfois longtemps, d'un poste de professeur d'une discipline, la suppression du dernier poste d'une discipline dans une école normale à la rentrée 1987 n'a été envisagée que lorsque ce poste était vaccant. Cette règle n'a que rarement fait l'objet d'exception, sauf pour les postes d'éducation manuelle et technique. En effet, la suppression du dernier poste de cette catégorie ne remet pas en cause l'enseignement de la technologie dans les écoles normales, puisque celui-ci est assuré par des professeurs de diverses disciplines, choisis en fonction de leur compétence à propos de chaque sujet traité.
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