Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 26/02/1987
M. Paul Loridant, ayant pris connaissance des résultats médiocres du commerce extérieur pour 1986, demande à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, chargé du commerce extérieur, de lui indiquer les causes de cette relative dégradation et, plus particulièrement, de préciser comment ces résultats ont si peu bénéficié de l'incidence, d'une part, de la baisse du taux de change du dollar et, d'autre part, de la baisse importante du prix du pétrole. Il lui demande les mesures envisagées par son ministère pour redresser la situation.
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Réponse du ministère : Commerce extérieur publiée le 16/04/1987
Réponse. -L'impact de la baisse du cours du dollar et du prix du pétrole en 1986 a été très sensible sur les résultats du commerce extérieur français en 1986. Le déficit énergétique a en effet été réduit de moitié passant de - 180,6 milliards de francs à - 89,6 milliards. Globalement, la balance commerciale a été ramenée d'un déficit de - 30,7 milliards de francs à l'équilibre (léger excédent de + 0,5 milliard de francs). L'amélioration a cependant été limitée par la dégradation sensible de nos échanges industriels touchés par une compétitivité médiocre et par l'évolution de la conjoncture internationale. Il est clair que l'amélioration de la situation de notre commerce extérieur viendra à la fois de la politique économique générale que mène le Gouvernement de la France et d'une série de mesures plus spécifiques qui visent toutes à renforcer notre capacité d'action sur les marchés internationaux. Tout passe par une politique affirmée en faveur des entreprises,visant à corriger les handicaps qui les freinent et à leur donner les moyens d'une stratégie offensive à l'égard des marchés étrangers. Pour cela, de nombreuses mesures ont déjà été prises : allégement des charges grâce à un aménagement de la fiscalité, levée du contrôle des changes, baisse des taux d'intérêts. Le Gouvernement s'efforce également d'aider les entreprises à se réorienter vers le commerce courant avec les pays stables et à fort potentiel et également de les inciter à s'implanter davantage à l'étranger, élément indispensable d'un meilleur développement de nos exportations.
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