Question de M. ROUX Olivier (Français établis hors de France - UC) publiée le 12/02/1987
M. Olivier Roux attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la nécessité de développer l'enseignement international, eu égard notamment au renforcement de la politique de coopération européenne. En effet, d'une part, l'Acte unique européen, dont le Parlement a autorisé la ratification en décembre dernier, prévoit la réalisation d'un véritable marché intérieur, ce qui signifie que d'ici peu, les entreprises auront besoin de personnels mobiles par-delà les frontières ; d'autre part, l'étude des langues étrangères, qui favorise la communication et les échanges économiques ou culturels entre partenaires de la Communauté, est l'une des conditions de l'intégration européenne. Or la France ne compte actuellement que cinq lycées internationaux et quelques établissements bilingues. Il lui demande en conséquence s'il entend promouvoir l'enseignement des langues vivantes et plus particulièrement favoriser les créations de sections bilingues ou internationales dans les établissements du second degré.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/04/1987
Réponse. -Le développement de l'enseignement international, à la veille du trentième anniversaire du Traité de Rome, est une priorité que le ministère de l'éducation nationale s'emploie activement à traduire dans les faits. Il existe en ce moment dans notre pays près de 1 400 sections bilingues ouvertes dans certains lycées et collèges où sont enseignées les langues communautaires suivantes : allemand, anglais, espagnol, italien et portugais. Parallèlement, les sections internationales des établissements français qui connaissent un grand succès depuis plusieurs années déjà, bénéficient de toute l'attention du ministère qui, pour répondre à l'attente de certaines autorités régionales, encourage leur développement. C'est ainsi que la région Rhône-Alpes verra en septembre prochain l'ouverture de sections internationales dans deux nouveaux établissements, à Lyon et à Grenoble. Sept sections de ce type ont également été mises en activité en 1986 dans des établissements français de l'étranger. En outre, la nécessité de promouvoir l'enseignement des langues vivantes va être concrétisée par l'introduction prochaine du danois et du grec moderne dans la liste des langues qui peuvent faire l'objet d'une épreuve au baccalauréat, mettant ainsi toutes les langues de la communauté sur le même plan au sein de notre système éducatif.
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