Question de M. JUNG Louis (Bas-Rhin - UC) publiée le 05/02/1987
M. Louis Jung demande à M. le ministre de l'agriculture de bien vouloir lui préciser quelles mesures le Gouvernement envisage de prendre visant à adapter la production de tabac à la demande, ce qui nécessiterait notamment un accroissement des efforts de recherche de la société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes sur la culture du tabac blond et sur son traitement industriel . - Question transmise à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, chargé du budget.
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Transmise au ministère : Budget
Réponse du ministère : Budget publiée le 23/04/1987
Réponse. -L'évolution du goût des fumeurs de cigarettes brunes vers les produits blonds observée au niveau mondial a certes été plus lente dans notre pays traditionnellement producteur et consommateur de tabacs bruns, mais d'ores et déjà la consommation de tabacs blonds y est devenue majoritaire et ne cesse de s'accroître. Les planteurs français ont su s'adapter à cette tendance inéluctable en s'engageant résolument dès 1978 dans une conversion variétale vers les tabacs clairs. Contrairement aux tabacs bruns français qui ne trouvent plus aucun autre débouché en dehors de la Seita, la majorité de cette production est exportée vers des industriels du Marché commun. Cette indispensable conversion est facilitée par des subventions pluriannuelles à l'institut expérimental des tabacs de Bergerac pour obtenir de nouvelles variétés de tabacs clairs adaptées aux conditions agro-climatiques françaises et rechercher les méthodes culturales les plus appropriées, au centre de formation et de perfectionnement des planteurs de tabacs de Bergerac pour lui permettre d'accroître son efficacité et concourir à le doter de moyens informatisés, enfin à l'Union des coopératives agricoles de planteurs de tabacs (U.C.A.P.T.) et à ses membres pour améliorer l'efficacité technique du traitement des tabacs. La Société d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes (Seita) a mis à la disposition de l'U.C.A.P.T. son centre de Sarlat pour créer une unité de traitement des tabacs blonds permettant aux producteurs de mieux répondre aux besoins des clients européens. Il faut en outre souligner l'effort exceptionnel que la Seita consacre pour le financement de l'institut expérimental des tabacs de Bergerac qui a réorienté prioritairement son activité de recherche en direction des nouvelles variétés claires, effort qui va bien au-delà des besoins de l'entreprise. Par sa stratégie commerciale, la Seita contribue, pour sa part, à faciliter l'écoulement de la production française. Pour freiner la chute inéluctable de la consommation de cigarettes brunes, elle offre à la clientèle traditionnelle des produits de goût français une gamme plus diversifiée avec notamment des cigarettes légères. Elle a par ailleurs lancé de nouveaux produits : la gauloise blonde, qui est devenue la troisième cigarette blonde sur le marché français, la gauloise blonde légère et la gitane blonde.
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