Question de M. PERCHERON Daniel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 05/02/1987
M. Daniel Percheron appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé des transports, sur l'état du réseau routier. En effet, après une croissance du trafic de l'ordre de 40 p. 100 en dix ans, les risques d'embolie du réseau routier sont élevés. La modernisation du réseau routier, qui est un enjeu majeur pour l'aménagement du territoire, est loin d'être achevée. Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser les mesures qu'il envisage de prendre pour améliorer l'état du réseau routier français . - Question transmise à M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports.
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Transmise au ministère : Équipement
Réponse du ministère : Équipement publiée le 23/04/1987
Réponse. -La modernisation du réseau routier national, absolument nécessaire pour faire face aux besoins du trafic et de la politique d'aménagement du territoire, est en effet loin d'être achevée et, au rythme actuel, il faudrait des délais très longs, de l'ordre de vingt à trente ans, pour terminer certains programmes majeurs concernant notamment le Massif central ou l'Ile-de-France. Pour répondre à ces préoccupations et face à la dégradation du niveau des crédits consacrés à la route - 9 % de baisse en volume, y compris le fonds spécial des grands travaux entre 1981 et 1986 - le Gouvernement a consenti un effort important. C'est ainsi que dans un contexte de stricte maintien de la dépense publique et malgré la nécessité de se budgétiser, le fonds spécial des grands travaux, les moyens d'engagement ont crû de 8 % en 1987. En particulier il sera possible de lancer en 1987 deux cents kilomètres d'autoroutes, au lieu de cent kilomètres en moyenne pour ces trois dernières années. L'ampleur des besoins requiert cependant la mobilisation de moyens encore plus importants. C'est ainsi que le Gouvernement a permis un recours plus large aux concessions de grands ouvrages (loi du 19 août 1986), et que des solutions innovantes ont été mises au point, pour réaliser le désenclavement de la vallée de la Tarentaise, ou pour accélérer la réalisation de la voirie rapide en Ile-de-France. Le comité interministériel d'aménagement du territoire du 30 octobre 1986 a par ailleurs prévu d'autoriser dès cette année un recours accru au fonds européen de développement régional " Feder " pour abonder d'un montant de 250 millions de francs les crédits consacrés au plan routier du Massif central. Par ailleurs, ce même comité a prévu d'utiliser les possibilités financières offertes par le système autoroutier français pour engager la révision du schéma directeur routier national. Cette orientation doit permettre de donner un nouvel élan à la politique d'aménagement du territoire qui, compte tenu du contexte européen, nécessite la réalisation rapide de grandes liaisons internationales à caractéristiques modernes, d'axes structurants évitant la région parisienne et, bien entendu, de nouvelles liaisons transversales.
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