Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 22/01/1987
M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le Premier ministre quelles conclusions va tirer le Gouvernement de la grève de certains agents de la S.N.C.F. qui vient de frapper les plus faibles et les plus démunis. Pendant plusieurs jours, les usagers ont constaté que la S.N.C.F. ne se comportait plus comme un service public mais comme une entreprise privée, dans un secteur de l'activité économique où il n'existe ni concurrence ni véritable pluralisme. Par son égoïsme et son refus de l'intérêt général, une partie du personnel a témoigné d'une forme de mépris à l'égard de la mission qui lui était confiée. Certains d'entre eux déclarent être prêts à recommencer leurs actions. La France ne peut pas connaître, par le fait de quelques-uns, une paralysie de ses transports. Il convient donc de s'organiser en pensant au déplacement des Français et à l'activité économique. De nombreuses échéances peuvent représenter pour des grévistes professionnels des occasions idé
ales : vacances, grandes manifestations internationales, Jeux olympiques. Les Français ne doivent pas devenir des otages et avoir au-dessus de leur tête une menace permanente. Le Gouvernement doit donc faciliter la mise en place de solutions de rechange pour offrir aux usagers d'autres possibilités pour assurer leur circulation et celle des marchandises . - Question transmise à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé des transports.
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Transmise au ministère : Transports
Réponse du ministère : Transports publiée le 09/04/1987
Réponse. -L'importance de la gêne subie par les usagers lors de la dernière grève de la S.N.C.F. et la nécessité d'assurer le transport de nombreux voyageurs pendant cette période de vacances scolaires ont conduit à la mise en place de nombreux services de remplacement par autocars, à l'initiative de la S.N.C.F., des stations de sports d'hiver, ainsi que des transporteurs routiers qui ont fourni un effort considérable à cette occasion. Ces initiatives ont été coordonnées au niveau des préfets, qui ont assuré la diffusion des renseignements utiles à la bonne information du public. Parallèlement, les compagnies aériennes ont assuré l'acheminement d'un nombre important de passagers, en mettant en place toutes les capacités de transport dont elles pouvaient disposer. Pour le transport des marchandises, il faut signaler que les restrictions de circulation des poids lourds pendant les fins de semaine ont été levées et que toutes les autorisations de transports nécessaires ont été largement accordées. La mise en place de ce type de services supplémentaires, adaptés à la conjoncture du moment et aux besoins locaux, répond donc aux préoccupations de permanence du service d'une façon souple et réaliste.
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