Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 08/01/1987
Dans sa question écrite n° 2615, parue au Journal officiel du 4 septembre 1986, restée sans réponse à ce jour, M.Roland Courteau exposait à M. le ministre de l'agriculture que, si dans le domaine de la prévention contre les incendies de forêts, le débroussaillement est indispensable, le guet terrestre armé n'en est pas moins utile, permettant d'éviter que les mises à feu ne dégénèrent en incendies de forêts. C'est pourquoi il lui demandait s'il était envisagé, pour le département de l'Aude, la mise en place de guets terrestres armés. Il lui en renouvelle les termes.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 05/03/1987
Réponse. -De tous les facteurs dont dépend l'extinction d'un départ d'incendie, la rapidité d'intervention est, sans aucun doute, l'un des plus déterminants et celui où des progrès peuvent être obtenus à un coût raisonnable. C'est la raison pour laquelle le ministère de l'agriculture, partant de la constatation que les travaux forestiers connaissent habituellement une pause en été dans les régions forestières méditerranéennes, a organisé avec ses personnels et ceux de l'office national des forêts, dans certains secteurs expérimentaux des départements des Bouches-du-Rhône, du Var, des Alpes-Maritimes et de l'Aude, un réseau dense de patrouilles forestières équipées pour intervenir sur les feux naissants. Chaque patrouille couvre un secteur de 2 000 à 4 000 hectares de forêts où elle est chargée d'informer le public, de veiller au respect de la réglementation forestière relative à la prévention, de signaler tout départ de feu et d'y intervenir sans délai. Ces patrouilles sont coordonnées par groupe de quatre ou cinq par des patrouilles légères qui assurent en outre les liaisons nécessaires avec le service départemental d'incendie et de secours. Les premiers résultats de cette forme de surveillance sont tout à fait encourageants. Aussi le ministère de l'agriculture est ouvert à ce qu'elle soit étendue à d'autres massifs où les conditions s'y prêteraient. Pour cela, il faut : que le massif à surveiller dispose d'un bon niveau d'équipement (pistes, points d'eau et débroussaillement) ; que la totalité du massif soit placé sous cette forme de surveillance ; que l'on puisse mobiliser un nombre suffisant d'agents forestiers ou assimilés. Les départements qui souhaiteraient mettre en place cette forme d'organisation sont susceptibles de bénéficier d'une aide financière du conservatoire de la forêt méditerranéenne dans les conditions fixées par la circulaire du 22 janvier 1987 du ministère de l'agriculture.
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