Question de M. SOUFFRIN Paul (Moselle - C) publiée le 25/12/1986
La direction de C.D.F. Chimie, Azote et Fertilisants envisage, dans le cadre d'une restructuration qui touche de nombreux sites, l'arrêt de la fabrication des engrais solides à Carling. Ce projet menace également l'existence de la production d'ammoniac à Carling puisque le plan de la direction préconise la fermeture de l'usine de fabrication d'urée de Besch, qui alimente Carling. Il y a donc risque de voir disparaître sur ce site 2 des 3 productions de la filière engrais et 2 des 8 productions chimiques actuelles. M. Paul Souffrin demande donc à M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme de bien vouloir lui indiquer : 1°) s'il peut confirmer les orientations du plan de restructuration industrielle de C.D.F. Chimie - A.Z.F. ; 2°) si la fermeture de Carling-Engrais lui semble de nature à répondre aux besoins de notre agriculture, alors qu'un tiers du marché national des engrais est couvert par les importations, en provenance des états limitrophes de la Moselle ; 3°) si la voie carbochimique, par gazéification du charbon lorrain, ne constitue pas une alternative stratégique industrielle majeure, à long terme, pour assurer le développement de la production d'hydrogène nécessaire au développement de la production des engrais à Carling.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 07/05/1987
Réponse. -La direction de C.D.F. Chimie - A.Z.F. a donné en mai 1986 les orientations générales de se restructuration industrielle, qui visent en particulier à consolider en France la filière nitrique-ammonitrate. Cette action nécessite un effort d'investissement et de concentration sur un nombre limité de sites permettant une forte amélioration de la productivité. La forte dégradation du marché des engrais en 1986 nécessite une étude approfondie qui n'est pas actuellement terminée. Il n'est donc pas possible aujourd'hui d'en préciser l'incidence sur les sites, en particulier le site de Carling. Par ailleurs, dans le contexte actuel du coût international de l'énergie, la filière gazéification du charbon, qui nécessite de très lourds investissements, ne constitue pas une alternative compétitive pour la fabrication des engrais azotés.
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