Question de M. MASSERET Jean-Pierre (Moselle - SOC) publiée le 11/12/1986
M.Jean-Pierre Masseret expose à M. le ministre de l'éducation nationale que le budget de l'éducation nationale pour 1987 prévoit la suppression de 302 professeurs d'école normale sur 2 400 existants. La Moselle entre dans ce dispositif pour vingt et un postes. La situation portée à notre département illustre de manière exemplaire aussi bien la gestion au coup par coup du ministre de l'éducation nationale que sa volonté confirmée de s'attaquer à l'école publique, socle de la France moderne et républicaine. Début 1986, la direction des écoles estimait que le département de la Moselle était en déficit de quinze postes. Dix mois plus tard, le Gouvernement en trouve vingt et un de trop, soit un écart de trente-six postes sur un total de soixante, cela pose problème. Si 218 élèves instituteurs feront la rentrée en 1987 au lieu de 260 cette année, ils seront, selon les prévisions, 288 en 1988, 350 en 1989, 455 en 1990. Comment la perte de vingt et un postes pourrait-elle être compensée dans deux ans en nombre et en qualité quand on sait qu'il faut plusieurs années pour acquérir l'expérience professionnelle et qu'il est bien difficile de revenir sur une décision de suppression de postes. Par ailleurs, les postes supprimés concernent l'enseignement des sciences et des techniques, ce qui est surprenant au moment où il nous faut préparer les hommes et les femmes du XXIe siècle . Le plan informatique tombera à l'eau alors qu'il a l'appui des familles, notamment de celles très nombreuses qui ne peuvent payer à leurs enfants un ordinateur individuel. Il règne en Moselle un grand sentiment d'injustice ; le ministre soutenait, il y a quelques mois, que la Lorraine et surtout la Moselle souffraient d'un manque de postes. Or c'est la Lorraine, et en Lorraine le département le plus déficitaire, la Moselle, qui est le plus touchée. Dans un domaine capital, la solidarité nationale et régionale ne joue pas en faveur de la Moselle. Concrètement, il lui demande que les postes soient maintenus et que les enseignants qui pourraient avoir un service incomplet à l'école normale le prolongent par des heures de cours dispensées dans d'autres établissements mosellans.
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La question est caduque
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