Question de M. ROUX Olivier (Français établis hors de France - UC) publiée le 11/12/1986

M. Olivier Roux appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation du lycée Chateaubriand à Rome : la plupart des bâtiments sont à ce point délabrés qu'ils menacent de s'écrouler ; l'immeuble qui abritait les classes élémentaires a dû être évacué et les élèves hébergés dans des salles inondées par temps de pluie et dans lesquelles, en hiver, la température n'excède que de quatre ou cinq degrés la température extérieure. La municipalité de Rome refuse obstinément d'autoriser les travaux nécessaires à la rénovation de l'établissement en cause. Ce conflit entre les autorités italiennes et l'ambassade de notre pays est d'autant plus déplorable qu'il nuit gravement à la qualité de l'enseignement et à la santé des enfants. Il lui demande en conséquence s'il compte mettre un terme rapidement à cet état de choses afin de redonner au lycée Chateaubriand le prestige qu'il a connu jusqu'à ces dernières années.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 09/04/1987

Réponse. -Une partie importante des locaux du lycée Chateaubriand est implantée depuis plus de 20 ans (1962) dans la villa Strohl-Fern, grand domaine légué en 1927 à la France par son propriétaire, le comte Strohl-Fern, à condition de " conserver l'aspect paysager de la villa en respectant les vieux arbres, et de la consacrer à une oeuvre française d'utilité publique ". Or, depuis de nombreuses années, l'utilisation par la France du parc et des bâtiments à des fins scolaires provoque de la part des autorités italiennes de nombreuses difficultés, aussi bien en raison de la situation enviable privilégiée qu'occupe cet espace vert de 8 hectares au centre de Rome, qu'à cause du legs lui-même, dont la légalité est contestée. Dans ce contexte, toutes les démarches faites auprès des autorités locales compétentes pour obtenir les autorisations à une nécessaire restauration, voire à une restructuration des bâtiments mal adaptés pour accueillir un lycée - notamment ceux du Casone - ont abouti à un échec ou au mieux à une réponse dilatoire. Le maire de Rome devait désigner en octobre dernier des interlocuteurs au sein de la commission d'urbanisme chargée d'examiner en dernier ressort le dossier. A ce jour rien n'a été fait, cette affaire prenant plus que jamais une coloration politique en raison de la pression qu'exercent certains groupes. Le ministère des affaires étrangères a donc l'intention d'intervenir à nouveau auprès du ministre italien des affaires étrangères pour que la situation soit enfin débloquée.

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