Question de M. TARCY Raymond (Guyane - SOC) publiée le 04/12/1986
Une fois de plus la région de Saint-Laurent-du-Maroni va voir augmenter le nombre de ses chômeurs du fait de la prochaine fermeture du G.I.F.O.M. (Groupement des industriels et forestiers du Maroni). La cessation d'activité de cette société signifie le chômage pour près de 180 employés dans une région déjà si durement touchée à la fois par la disparition des entreprises et par l'arrivée massive et inattendue de populations étrangères qui, selon toute vraisemblance, resteront sur le territoire guyanais (au moins pour moitié) définitivement. Dans ces conditions, M. Raymond Tarcy souhaiterait connaître la position de M. le ministre des départements et territoires d'outre-mer sur la fermeture du G.I.F.O.M. et, d'une manière plus générale, les mesures qui sont envisagées pour une relance des activités forestières dans cette région.
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Réponse du ministère : Départements et territoires d'Outre-mer (DOM-TOM) publiée le 05/02/1987
Réponse. -Le développement de la filière bois en Guyane a fait l'objet de nombreux efforts depuis plusieurs années. Les conditions naturelles peu favorables, l'insuffisance des données techniques disponibles ainsi que l'absence de fluidité d'un marché à chaque stade de la filière dont chaque maillon est à construire ont entraîné pour les entreprises des difficultés, et parfois des échecs. A cet égard, les enteprises les plus importantes s'avèrent aussi les plus fragiles, leur rentabilité étant largement tributaire de la régularité de leur approvisionnement comme de leurs débouchés. Le bilan aujourd'hui n'est donc pas à la hauteur des espérances qui avaient été placées dans le développement de cette activité, qui reste potentiellement l'une des meilleures perspectives de développement de la Guyane. Le développement de cette filière nécessite : 1° à moyen et long terme, l'amélioration du savoir-faire des opérateurs grâce à des références techniques solides établies par des travaux de recherche appliquée dans le domaine de la ressource forestière, de la technologie des bois et dans celui de l'organisation des conditions d'exploitation des scieries ; 2° dans l'immédiat, il s'agit de conforter les entreprises existantes en améliorant leurs conditions d'accès à la ressource forestière : l'Etat a pris à sa charge un programme supplémentaire de voirie forestière, ce qui réduira sensiblement les charges des entreprises.
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