Question de M. TARCY Raymond (Guyane - SOC) publiée le 04/12/1986

M. Raymond Tarcy appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme, chargé des P. et T., sur la décision prise très récemment de transférer aux Antilles (Martinique) les services des Télécoms qui étaient jusqu'ici assurés en Guyane et pour les abonnés guyanais, à savoir : les renseignements du 12, les services spéciaux du 10, le manuel international du 19, les télégrammes téléphonés. Cette décision met désormais les Guyanais dans l'obligation de s'en référer à la Martinique pour des problèmes qui les concernent sur place et pour lesquels la centralisation des services aux Antilles entraînera des difficultés qui semblent aller a contrario du grand élan de développement économique et social manifesté par le Premier ministre et le ministre des départements et territoires d'outre-mer. Comment peut-on inciter les investisseurs à s'installer en Guyane en les privant, sur place, des moyens de télécommunications dont ils auront forcément besoin. La modernisation ne devant pas être nécessairement l'occasion d'abandonner des services utiles aux usagers guyanais, il serait certainement plus intéressant de les maintenir en Guyane tout en assurant la mise en oeuvre d'un plan de formation qui devrait permettre au personnel de garder un haut niveau de qualification. Quelles sont les dispositions envisagées pour le rétablissement de la situation antérieure.

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Réponse du ministère : Postes et télécommunications publiée le 22/01/1987

Réponse. -Le transfert en Martinique de services jusqu'à présent implantés en Guyane n'a eu pour les usagers guyanais aucune conséquence défavorable, bien au contraire. Au surplus, depuis que le trafic vers le Surinam est automatisé, le trafic manuel résiduel est faible : 4 appels par jour pour le trafic national et international, communications spéciales comprises ; 30 appels par jour pour les télégrammes téléphonés ; 300 appels par jour pour les renseignements. Le regroupement sur la Martinique a amélioré la qualité de service, à tarif bien entendu inchangé pour les usagers. Par ailleurs ce transfert n'a pas fait perdre d'emplois au sercice des télécommuncations de Guyane : au contraire, de 1986 à 1987 l'effectif total va augmenter de près de 2 p. 100, effort particulièrement significatif dans un contexte général de réduction d'effectifs. Rien dans cette opération n'a donc été préjudiciable à la Guyane.

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