Question de M. BOILEAU Roger (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 06/11/1986
M.Roger Boileau attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale, chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur, sur le fait que les essais cliniques pour l'expérimentation des médicaments, malgré les efforts engagés depuis 1978, semblent être encore insuffisants. Il lui demande s'il ne conviendrait pas de mieux motiver le corps médical et le corps pharmaceutique sur l'intérêt de ces essais afin que le patrimoine scientifique français offre à l'industrie pharmaceutique nationale, voire internationale, un outil technique équivalent à celui qui existe dans les autres pays les plus développés.
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Réponse du ministère : Recherche et enseignement supérieur publiée le 25/06/1987
Réponse. -Les essais cliniques pour l'expérimentation des médicaments sont l'objet principal de la pharmacologie clinique, discipline nouvelle dont le développement, malgré les efforts de la D.G.R.S.T. puis des ministères chargés de la recherche et de la santé, reste encore insuffisant. Conscient de l'enjeu crucial sur les plans humain et économique des capacités de la France à mener une évaluation rigoureuse des effets médicamenteux, le ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur a, en étroite collaboration avec la direction de la pharmacie et du mécicament (ministère chargé de la santé), apporté une aide : 1° à la structuration d'équipes considérées comme particulièrement performantes et destinées à avoir un rôle formateur local ; 2° à la formation des personnels grâce à une politique de bourses prostdoctorales ; 3° à l'information par l'organisation annuelle des rencontres nationales de pharmacologie clinique qui permettent à des spécialistes industriels et universitaires de confronter leurs expériences. Dans l'avenir, le ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur souhaite poursuivre l'effort déjà engagé en collaboration avec le ministère chargé de la santé, en vue d'obtenir la reconnaissance que mérite la pharmacologie clinique, et développer une politique de formation visant à sensibiliser mécecins et pharmaciens aux problèmes et aux méthodologies de l'évaluation des thérapeutiques. A côté de cette formation, ouverte non seulement aux universitaires mais aussi aux praticiens de ville, spécialistes ou non, l'émergence d'un enseignement de troisième cycle destiné à former un petit nombre de chercheurs hautement spécialisés dans l'étude des médicaments pourrait être favorisée. Un programme d'enseignement est en élaboration à cet effet. Ainsi, la conjonction d'un soutien matériel et d'un effort de formation et de sensibilisation devrait permettre à l'industrie pharmaceutique nationale de disposer de l'outil technique indispensable à son développement international, ainsi que le souhaite l'honorable parlementaire.
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