Question de M. TREILLE Georges (Deux-Sèvres - UC) publiée le 30/10/1986
M.Georges Treille demande à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale, chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur, de bien vouloir lui préciser quelles initiatives le Gouvernement envisage de prendre, visant à ce qu'un effort particulier puisse être entrepris en vue de développer la recherche sur les effets secondaires des médicaments.
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Réponse du ministère : Recherche et enseignement supérieur publiée le 25/06/1987
Réponse. -La détection et la quantification des effets secondaires des médicaments font partie intégrante de la pharmacologie clinique. Cette discipline, dont l'objectif est l'évaluation des effets désirables comme indésirables des médicaments chez l'homme, a encore quelques difficultés à se développer au sein du système de santé français. Pour sa part, la délégation générale à la recherche scientifique et technique d'abord, puis le département " médicaments " du ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur, conscients de l'enjeu crucial sur les plans humain et économique d'une évaluation rigoureuse des effets médicamenteux, a mené deux actions : en amont, l'étude des mécanismes de toxicité dans les domaines de la néphrologie et de l'hépatologie a été favorisée par l'identification et le soutien d'un réseau d'équipes de recherche ; en aval, le développement de la pharmacologie clinique a fait l'objet, en étroite collaboration avec la direction de la pharmacie et du médicament du ministère chargé de la santé, d'une aide à la structuration d'équipes considérées comme particulièrement performantes et destinées à avoir un rôle formateur local, à la formation des personnes grâce à une politique de bourses postdoctorales, à l'information par l'organisation annuelle des rencontres nationales de pharmacologie clinique qui permettent à des spécialistes industriels et universitaires de confronter leurs expériences. Le ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur poursuivra l'effort déjà engagé en collaboration avec le ministère chargé de la santé, en vue d'obtenir la reconnaissance que mérite la pharmacologie clinique et développera une politique de formation visant à sensibiliser médecins et pharmaciens aux problèmes et aux méthodologies. A côté de cette formation ouverte non seulement aux universitaires mais aussi aux praticiens de ville, spécialistes ou non, l'émergence d'un enseignement de troisième cycle destiné à former un petit nombre de chercheurs hautement spécialisés dans l'étude des médicaments pourrait être favorisée.
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