Question de M. VALLON Pierre (Rhône - UC) publiée le 30/10/1986
M. Pierre Vallon demande à M. le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports, de bien vouloir lui préciser quelles initiatives le Gouvernement envisage de prendre visant à renforcer la politique en faveur des athlètes de haut niveau, répondant aux exigences de leur préparation tout en assurant leur formation et leur insertion sociale. A cet égard, il lui demande s'il ne conviendrait pas de multiplier le nombre d'athlètes bénéficiant d'aides de préparation au moyen de bourses de préparation olympique et d'améliorer le montant de ces aides.
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Réponse du ministère : Jeunesse et sports publiée le 18/12/1986
Réponse. -Le renforcement de la politique en faveur des sportifs de haut niveau, en vue notamment de répondre aux exigences de leur préparation sportive tout en assurant leur formation et leur insertion sociale, constitue actuellement l'un des objectifs prioritaires du secrétariat d'Etat à la jeunesse et aux sports. Les actions qui ont déjà été envisagées dans ce but, et qui vont être accentuées dans les prochains mois, tendent toutes vers une amélioration conséquente des aides apportées aux athlètes. Il s'agit en particulier de rendre plus efficaces les structures de formation et d'entraînement, et de mieux répondre aux besoins individuels exprimés par les sportifs eux-mêmes. La pratique et la préparation de la compétition sportive de haut niveau sont encore trop souvent synonymes d'échec scolaire. Malgré les progrès accomplis dans ce domaine, les conditions de formation scolaire, universitaire et professionnelle demeurent généralement mal adaptées aux contraintes de l'entraînement sportif intensif. Dès maintenant, une réforme profonde du système des sections sport-études est envisagée, en collaboration avec le ministère de l'éducation nationale. Il convient en effet, après douze ans d'existence, de redonner un souffle nouveau à ces structures (au nombre de 173 en ce qui concerne les sections nationales et interrégionales) afin qu'elles puissent mieux répondre à leur vocation. Dans l'enseignement supérieur, une politique conventionnelle avec les principaux établissements va permettre d'aboutir progressivement à une personnalisation des études des sportifs de haut niveau (système de tutorat, application du régime des étudiants salariés, aménagement des cursus...). Diverses possibilités de formations professionnelles réservées à des sportifs de haut niveau vont être étendues ou recherchées grâce, là aussi, à des conventions particulières conclues avec des organismes ou des établissements spécialisés : Institut supérieur des affaires, centres de F.P.A., écoles professionnelles... Dans le même sens, et afin de renforcer la liaison entre la préparation sportive et la poursuite des études, des mesures rigoureuses vont être prises pour améliorer le fonctionnement des 103 centres nationaux ou régionaux d'entraînement et de formation, qui ont été mis en place au cours de ces deux dernières années par le secrétariatd'Etat à la jeunesse et aux sports. L'insertion professionnelle des athlètes durant leur carrière sportive est également une action prioritaire. Une relance de la politique conventionnelle en direction des entreprises, pour qu'elles ouvrent encore plus grandes leurs portes à des athlètes de haut niveau, devrait porter ses fruits dans les mois à venir (331 emplois aménagés sont actuellement réservés à des sportifs de haut niveau par 40 entreprises). Enfin, les aides financières individuelles - qui ne sont que l'un des volets de l'aide que l'Etat apporte aux athlètes - doivent globalement connaître une hausse importante en 1987 grâce à l'augmentation substantielle des crédits extra-budgétaires. Déjà, pour 1986, 38 millions de francs ont été distribués à ce titre et répartis entre 1 800 athlètes. Une étude est en cours afin de rendre plus efficace la distribution de ces aides individuelles, au regard tant des mérites sportifs que des besoins personnels. Plus que la multiplication des bénéficiaires, c'est l'augmentation moyenne de l'aide financière en fonction d'un rapport " qualité/besoins individuels " qui doit en effet être recherchée.
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