Question de M. MASSERET Jean-Pierre (Moselle - SOC) publiée le 23/10/1986
M. Jean-Pierre Masseret appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports, sur les conséquences des diminutions de crédits inscrites au budget 1987 de la jeunesse et des sports. Ces diminutions importantes, notamment pour l'aide aux centres de vacances (- 34 p. 100) ainsi que pour la formation des animateurs (- 20 p. 100) se répercuteront de manière négative sur les possibilités d'encadrement de notre jeunesse. Ces dispositions budgétaires ne s'inscrivent pas dans le droit fil des préoccupations avouées par monsieur le ministre au conseil des ministres du 27 août dernier. Les priorités avancées à ce moment étaient les suivantes : l'Etat s'attacherait à promouvoir le développement de sa mission de prévention, de protection et d'aide en faveur des jeunes les plus défavorisés ou en difficulté, il tenterait d'améliorer l'environnement quotidien des jeunes en particulier dans le domaine des loisirs, il aiderait à l'expression de l'esprit d'initiative et de la prise de responsabilité des jeunes. Il est désormais établi que les centres qui accueillent en période de vacances scolaires les jeunes Français sont partie prenante dans l'effort à faire en direction de notre jeunesse pour la faire échapper au désoeuvrement dont chacun connaît les conséquences péjoratives. Il voudra bien indiquer s'il entend revenir sur les mesures prévues dans le budget de son ministère pour 1987. Dans la négative, il le prie de lui faire connaître les dispositions nouvelles qui seront prises et de quelle manière les associations existantes y seront associées.
- page 1478
Réponse du ministère : Jeunesse et sports publiée le 25/12/1986
Réponse. -Le projet de budget du secrétariat d'Etat à la jeunesse et aux sports, adopté par l'Assemblée nationale le 5 novembre et par le Sénat le 3 décembre, reflète la volonté du Gouvernement de mettre en oeuvre une politique ambitieuse en faveur de la jeunesse. Cette politique, dont les orientations ont été présentées devant le conseil des ministres le 27 août dernier, vise principalement à adapter les moyens de l'action gouvernementale en direction des jeunes aux véritables aspirations de ces derniers. Dans un contexte de rigueur budgétaire, les crédits d'intervention consacrés à la jeunesse ont, pour l'essentiel, pu être préservés. Une meilleure utilisation de ces crédits et, notamment, l'introduction de critères nouveaux pour leur distribution permettront : 1° d'opérer un redéploiement des interventions du secrétariat d'Etat, avec pour objectif prioritaire le soutien à l'initiative des jeunes au moyen de nouveaux instruments : bourses du défi, fondation pour la jeunesse, force humanitaire des jeunes. 2° de réaffirmer la place traditionnelle du secrétariat d'Etat en tant qu'animateur interministériel et en conséquence, d'accroître sa participation dans la lutte contre la toxicomanie, de participer de façon soutenue à l'action du Comité national de prévention de la délinquance et d'intensifier l'action sur l'environnement et les loisirs quotidiens des jeunes. 3° de continuer à soutenir, avec l'introduction d'une plus grande sélectivité dans le choix des interventions, certaines opérations traditionnelles. Dans ce domaine l'effort de modernisation des centres de vacances sera poursuivi avec comme priorité : a) mise en conformité de la sécurité des locaux, b) soutien aux formules de multipropriété, c) renforcement de l'animation sportive.
- page 1791
Page mise à jour le