Question de M. VIRAPOULLE Louis (La Réunion - UC) publiée le 23/10/1986

M. Louis Virapoullé attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale, chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur, sur la nécessité de donner une nouvelle impulsion au Comité national de la recherche sur le médicament, créé le 30 octobre 1982 en tant qu'instance de concertation regroupant les universités, les grands organismes de recherche publique et les principales entreprises pharmaceutiques. Une telle structure permettrait d'institutionnaliser certaines liaisons entre recherche publique et privée, notamment pour la coordination et la programmation des actions, les entreprises nationales voire privatisables devant jouer un rôle moteur dans ce rapprochement. Il lui demande de bien vouloir lui préciser quelles mesures il envisage de prendre visant à aller dans ce sens.

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Réponse du ministère : Recherche et enseignement supérieur publiée le 11/12/1986

Réponse. -Le ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur suit avec attention le développement des innovations thérapeutiques. Pour ce faire, dans le domaine de la pharmacie humaine, il s'appuie sur le comité national de la recherche sur le médicament (C.N.R.M.), créé le 30 octobre 1982. Plusieurs types d'action peuvent être cités au bilan de l'activité du C.N.R.M. : 1° une aide matérielle en vue de la création de pôles et réseaux de recherche dans le domaine de l'innovation pharmacotechnique appliquée à la modulation de l'absorption des médicaments, de la pharmacologie clinique, et de la pharmacologie et de la toxicologie moléculaires ; 2° une aide matérielle accordée sous forme de subventions de recherche associant partenaires industriels et universitaires sur le thème vieillissement cardiovasculaire (athérome et maladie thrombo-embolique en particulier), cérébral (normal et pathologique) ostéoarticulaire (et inflammation) ; 3° une aide à la formation, par l'octroi de bourses de haut niveau dans les domaines ci-dessus évoqués ; 4° une aide à l'information en créant les journées nationales de pharmacologie clinique ; 5° enfin, le C.N.R.M. a établi une liste d'experts auxquels il est fait recours toutes les fois qu'une évaluation de l'effort de recherche et développement d'une firme pharmaceutique est demandée par les pouvoirs publics. Au total, il apparaît que le fonctionnement du C.N.R.M. a bien permis d'institutionnaliser certaines liaisons entre recherche publique et privée. Néanmoins, pour renforcer le rôle du C.N.R.M. dans la programmation et la coordination des actions menées dans le domaine de la recherche pharmacologique, le ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur se propose : 1° de profiter du prochain renouvellement d'une partie des membres du C.N.R.M. pour demander à la direction des enseignements supérieurs, à celles du C.N.R.S. (sciences de la vie) et de l'I.N.S.E.R.M. de proposer un représentant ès qualité de leur organisme à cette instance ; 2° de désigner à la présidence du C.N.R.M. une personnalité scientifique éminente. Ces mesures devraient avoir des effets allant dans le sens souhaité par l'honorable parlementaire.

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