Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 23/10/1986
M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les conditions dans lesquelles le rayonnement de la culture française a lieu, et ce, à l'étranger. Le rôle des ambassades dans ce domaine n'est plus à souligner. Elles sont les représentants et les interlocuteurs naturels des institutions culturelles des pays hôtes et amis. Or il arrive que certaines décisions produisent parfois des effets regrettables. C'est ainsi que certaines ambassades paraissent avoir supprimé récemment du programme de coopération des missions des professeurs de français. Aussi, il lui demande quelles sont les motivations de telles décisions prises, notamment dans certains pays membres de la Communauté économique européenne.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 22/01/1987
Réponse. - Pour ce qui touche à la diffusion du français dans le monde, la politique menée en matière de missions vise, d'une part, à permettre à des spécialistes français en pointe dans leur domaine - littérature et linguistique - d'intervenir au niveau universitaire, d'autre part, à encadrer des sessions de perfectionnement de professeurs étrangers de français ou de participer à des séminaires de méthodologie. Ces missions ne constituent pas, cependant, des opérations isolées mais s'inscrivent dans la cohérence toujours recherchée des programmes de coopération élaborés en accord avec les services culturels de nos ambassades. C'est la raison pour laquelle les missions de spécialistes français à l'étranger s'insèrent, pour chaque pays, dans un ensemble d'actions faisant intervenir d'autres moyens et, notamment : les crédits d'appui logistique (soutien à la formation pédagogique dans les structures enseignantes étrangères) ; les crédits pour la mise en oeuvre des stages pédagogiques locaux (organisés et/ou dirigés par notre réseau d'enseignants : attachés linguistiques et lecteurs-attachés linguistiques) ; l'attribution de bourses linguistiques à l'intention de professeurs ou futurs professeurs de français (stages en France dans les organismes de formation pédagogique spécialisés tels que les écoles normales, centres de linguistique universitaires ou privés, etc.). Les contraintes budgétaires de ces dernières années ont restreint l'ensemble des moyens mis à la disposition de nos services culturels (cf. données statistiques 1984-1985). Cependant, aucune mesure n'a mis en cause, par le biais d'une limitation du nombre des missions de spécialistes français à l'étranger, l'équilibre d'ensemble de notre coopération pédagogique ; l'envoi de missionnaires à l'étranger reste une composante nécessaire de notre action dans ce domaine. Les données statistiques (jointes) pour 1984, 1985 et 1986 (mettant en évidence, pour les deux dernières années, le nombre et le coût des missions dans la Communauté européenne) montrent que nos ambassades font largement appel à ce moyen de notre coopération linguistique et culturelle avec l'étranger. On peut, par ailleurs, constater en 1986 un léger redressement dans ce domaine, par rapport à l'année dernière. Missions programmées par la sous-direction de la politique linguistiq
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