Question de M. SOUFFRIN Paul (Moselle - C) publiée le 01/10/1986
M. Paul Souffrin expose à M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme que la mise à jour du plan Ascométal présentée le 18 juillet 1986 entraînera une spécialisation des quatre sites (Hagondange, Saint-Etienne, Dunkerque et Fos) et une réduction d'effectifs de 9 800 salariés à 5 900 d'ici à la fin de 1987. L'usine S.A.F.E. (Société des aciers fins de l'Est) d'Hagondange, malgré des investissements nouveaux importants (105 millions de francs), des objectifs de production de laminés légers (petits ronds et billettes, de 160 000 tonnes à 340 000 tonnes) et de productivité, 300 tonnes par poste à 400 tonnes par poste mi-1988, en forte augmentation, verra son effectif salarié passer de 2 262 à 1 630 fin 1989 (- 28 p. 100). Les syndicats représentatifs de cette usine ont voté contre ce plan ou se sont abstenus lors de la réunion du comité d'entreprise réuni le 4 septembre 1986. Les deux principaux ont motivé leur opposition : les effectifs ne seront pas suffisants à l'horizon 1989 pour une bonne marche des installations. En conséquence, il lui demande ce qu'il pense de la mise en garde des salariés de la S.A.F.E. qui, légitimement, s'inquiètent de ce que la recherche de rentabilité financière et de compétitivité à tout prix entraîne à terme une dégradation de leurs conditions de travail.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 19/03/1987
Réponse. -La société Ascométal, qui regroupe les productions de produits longs en aciers spéciaux de construction issues d'Usinor et de Sacilor, est encore fortement déficitaire puisque ses pertes courantes se sont élevées en 1985 à 950 millions de francs. Celles de la Société des aciers fins de l'Est (S.A.F.E.) ont atteint 255 millions de francs pour la même année. Les règlements de la Communauté économique européenne interdisent depuis le 1er janvier 1986 aux Etats d'apporter des aides financières à leur sidérurgie. Ascométal doit donc rapidement rééquilibrer ses résultats. Le plan d'entreprise, mis à jour en juillet 1986, prévoit différentes mesures concourant au retour à l'équilibre, et notamment des réductions d'effectifs sur les principaux sites et en particulier à Hagondange. La cohérence des effectifs maintenus avec les objectifs de production relève bien évidemment de la direction des sociétés qui cherche à atteindre un niveau de productivité comparable à celui des sociétés concurrentes.
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