Question de M. BRIVES Louis (Tarn - G.D.) publiée le 14/08/1986

M.Louis Brives attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture sur la situation particulièrement catastrophique de l'agriculture tarnaise en général, et des différentes productions spécifiques, telles en particulier : les céréales, le vin, le lait, l'élevage, la viande, etc. La sécheresse, pour certaines régions du département, et par suite des conditions climatiques de l'automne et de l'hiver derniers, pénalise encore plus sévèrement ces productions. Une réunion diligentée par M. le préfet le 31 juillet dernier a approfondi cette situation avec les organisations professionnelles et l'administration. Néanmoins, la conjoncture paraissant identique, malgré leur sagesse traditionnelle, les agriculteurs tarnais sont le dos au mur de la désespérance, toujours mauvaise conseillère. Dans ces conditions, il demande à M. le ministre, particulièrement au fait de ces questions par sa propre formation, de prendre les mesures d'urgence qui s'avèrent indispensables au niveau des productions qui précèdent, et plus précisément des cultures fourragères : luzerne, regains, culture d'été non irriguées.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 23/10/1986

Réponse. -A la suite de la sécheresse de l'été 1986, le Gouvernement a arrêté au cours du comité interministériel restreint du 25 août différentes décisions en faveur des agriculteurs concernés. Ces décisions se traduisent par une dépense de 1,3 milliard de francs, les ressources correspondantes provenant de crédits budgétaires, du Crédit agricole et de fonds professionnels, notamment pour les transports. De plus, une avance exceptionnelle de l'ordre de 600 millions de francs sur les versements du fonds national de garantie des calamités agricoles sera accordée aux agriculteurs les plus en difficulté. Les mesures déjà intervenues sont les suivantes : cession de 400 000 tonnes de céréales fourragères aux éleveurs sinistrés à des conditions particulières. La commission des communautés européennes a autorisé le Gouvernement français à céder 400 000 tonnes de céréales fourragères, actuellement en stock public d'intervention (O.N.I.C.), aux éleveurs sinistrés par la sécheresse. Les céréales en cause feront l'objet d'adjudications par les services de l'O.N.I.C, dans les conditions réglementaires habituelles, au profit des organismes distributeurs des départements sinistrés. Les céréales ainsi acquises auprès de l'O.N.I.C. seront, grâce à l'aide financière de l'Etat, pour partie gratuites et pour partie payantes, au prix maximum de 900 francs la tonne d'orge au silo central du distributeur. Aide aux transports : les frais de transport des denrées fourragères autres que les céréales qui font l'objet de la mesure précédente seront entièrement pris en charge dans la limite des plafonds qui seront fixés pour chaque type de denrées. Par ailleurs, les frais de transfert des jeunes bovins des zones frappées par la sécheresse vers les zones ayant des disponibilités en fourrages seront pris en charge dans les mêmes conditions. Aides financières : cette aide comprend l'octroi de prêts calamités dont les taux seront diminués de 3 points tant pour les pertes de récolte que pour les pertes de fonds ; une prise en charge partielle des intérêts des prêts bonifiés échus entre le 1er septembre 1986 et le 31 août 1987 ; une diminution du taux d'intérêt des encours des prêts bonifiés, ramenés au taux uniforme de 3 p. 100 du 1er septembre 1986 au 1er septembre 1989. Cette diminution sera accordée aux éleveurs qui subissent un sinistre sécheresse pour la deuxième année consécutive. Aide en trésorerie exceptionnelle : avant la fin de l'année 1986, les agriculteurs victimes de la sécheresse bénéficieront, sur leur demande, d'une avance sur l'indemnisation qu'ils doivent recevoir en 1987 sur le fonds national de garantie des calamités agricoles. Cette avance sera accordée en priorité aux producteurs les plus touchés. Les autorités départementales, sur avis des commissions créées à cet effet, établiront la liste de ces bénéficiaires. Aide immédiate aux producteurs les plus en difficulté : afin de répondre aux cas les plus urgents, les autorités départementales pourront rapidement accorder des secours. A cet effet, des crédits leur seront délégués dans les meilleurs délais. S'agissant plus spécialement du département du Tarn, une enveloppe de 14,9 millions de francs lui a été allouée au titre des avances sur indemnisation à verser aux éleveurs les plus sinistrés et un contingent de 14 200 tonnes de céréales fourragères lui a d'ores et déjà été attribué. Enfin, l'arrêté ministériel reconnaissant le caractère de calamité agricole à cette sécheresse pour les pertes de productions fourragères sera publié dans les tout prochains jours à la suite de l'avis favorable émis à ce sujet par la commission nationale des calamités agricoles lors de la séance du 24 septembre dernier. ; publié dans les tout prochains jours à la suite de l'avis favorable émis à ce sujet par la commission nationale des calamités agricoles lors de la séance du 24 septembre dernier.

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