Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 07/08/1986

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur, chargé de la sécurité, sur les conclusions qu'il s'avère nécessaire de tirer à la suite des récents événements où les services de police furent mis en cause. Ces conclusions concernent la nécessaire formation des personnels de police afin que ces derniers puissent agir dans les situations les plus délicates avec le maximum de lucidité. Ainsi l'interroge-t-il sur les actions qu'il entend engager pour poursuivre les actions précédemment mises en oeuvre visant à doter notre pays d'une police équipée et moderne.

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Réponse du ministère : Sécurité publiée le 12/02/1987

Réponse. -L'aptitude de la police à remplir de façon satisfaisante ses missions fondamentales de prévention et de répression dépend à la fois de sa capacité à valoriser ses ressources humaines et de sa faculté à se doter et à s'adapter aux moyens modernes d'équipement. Conscient de l'intérêt que présente une police mieux formée et mieux équipée, le Gouvernement souhaite poursuivre et accentuer les efforts déjà accomplis en ces domaines afin que le pays soit doté d'une police équipée et moderne digne de son époque. En ce qui concerne la formation, la scolarité des gardiens de la paix, d'une durée globale de huit mois, comprend une formation générale de sept mois complétée par une formation d'application d'un mois dans le service d'affectation. Le programme de base est éclectique, initiant l'élève gardien aux réalités de son futur travail par l'apprentissage de techniques à la fois psychologiques et pratiques, tels l'acquisition de techniques de sécurité et du maintien de l'ordre, l'apprentissage des comportements relationnels, l'autodéfense, la dactylographie et une sensibilisation à l'informatique. Dans un souci constant d'adaptation à la réalité, la formation des gardiens de la paix subira un certain nombre d'aménagements qui sont entrés en application dès le cycle de scolarité d'octobre 1986 : tout d'abord un allongement d'un mois de la période de formation d'application, l'introduction d'une pédagogie nouvelle, des exercices de tir ainsi qu'un aménagement du stage d'application de 4 mois effectués par les élèves à leur sortie d'école. Enfin, il sera procédé à une sélection plus rigoureuse des candidats gardiens de la paix, en accordant une importance accrue à la maîtrise de soi et à la motivation des recrues. Cette approche devrait concourir à améliorer la qualité des personnels. Pour atteindre cet objectif, dès 1987, un test de personnalité et de motivation servira de base à l'entretien que les candidatsauront avec le jury lors des épreuves d'admission. Pour ce qui est de la formation continue, il y a lieu de signaler l'existence d'un stage de dix jours destiné à renforcer les techniques professionnelles des agents en activité. S'agissant de la modernisation de l'équipement, il convient de noter que le budget d'équipement et de fonctionnement de la police nationale enregistre globalement en 1987 une progression de 7 p. 100, portant les crédits du titre III (Moyens des services) à 1,15 milliard de francs, et ceux du titre V (Investissements exécutés par l'Etat) à 56 millions de francs, ce qui représente une augmentation exceptionnelle de 70 p. 100 par rapport à ceux de l'année 1986. De plus, la protection des policiers est un objectif privilégié. En effet, la multiplication d'interventions dangereuses implique une meilleure dotation des services en équipement de protection : casques, gilets pare-balles, armement.

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