Question de M. BELCOUR Henri (Corrèze - RPR) publiée le 24/07/1986
M. Henri Belcour appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'étalement des départs en vacances, qui conditionne l'économie du tourisme saisonnier. En effet, le calendrier des congés scolaires ramène les vacances d'été 1987 à huit semaines utiles et met en péril les associations de tourisme social dont l'activité dépend à 80 p. 100 des familles ayant des enfants en âge scolaire. De plus, les travailleurs saisonniers de ce secteur voient s'aggraver la précarité de leur emploi, tandis que les efforts d'équipement et d'aménagement du territoire en matière touristique sont freinés par la faible amplitude du mouvement vacancier. Il lui demande donc de prendre en considération ce problème en lui proposant une concertation des associations de tourisme au sujet de la durée et du zonage géographique des vacances scolaires d'été.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 14/08/1986
Réponse. -Cette question a fait l'objet d'une étude attentive et il en est résulté qu'il n'était pas raisonnable de modifier actuellement le calendrier de l'année 1986-1987. Les dates de départ et de retour de vacances ont été examinées avec la sécurité routière qui les a prises en compte. Les services des transports les ont intégrées dans leur plan de charge. Les organisateurs de centres de vacances, de centres aérés, les comités d'entreprises ont attendu avec impatience la publication du calendrier et en ont tenu compte pour leurs propres activités. Les familles ont pris leurs dispositions. Le calendrier des baccalauréats 1987, celui des examens en général, celui de l'orientation sont fixés sur la base de ce calendrier. Rouvrir à la hâte ce débat sur le calendrier scolaire, c'est prendre le risque de faire resurgir les conflits classiques entre des intérêts et des demandes divergents, ceux des enfants, ceux de la sécurité, ceux du tourisme, ceux des enseignant
s, ceux des parents, cet ensemble ne laissant que peu d'espoirs d'aboutir à une organisation de l'année qui aurait pu satisfaire tout le monde. Pour l'avenir, il est prévu d'organiser une concertation d'ensemble sur le problème général des rythmes scolaires, sans perdre de vue qu'au moment où l'on parle beaucoup, et à juste titre, de décentralisation et de déconcentration, l'Etat ne peut, dans ce domaine, apparaître avec la volonté d'imposer au niveau national un modèle unique, qui ne prenne pas en compte des données locales très différentes d'une région à l'autre du territoire français.
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