Question de M. MOULY Georges (Corrèze - G.D.) publiée le 03/07/1986

M. Georges Mouly attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales et de l'emploi sur l'intérêt qu'il y a à faire connaître, dans les meilleurs délais, la position que compte prendre l'Etat pour ce qui concerne la lutte contre la pauvreté pour l'hiver 1986-1987. Les instances départementales concernées font le bilan de la saison 1985-1986 et, préparant la saison prochaine, aimeraient connaître les moyens dont elles pourront disposer. C'est pourquoi il demande si l'Etat apportera toujours sa participation et, dans l'affirmative, à quelle hauteur, comparativement à l'année précédente, se situera cette participation.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 12/03/1987

Réponse. -A l'automne dernier, le Gouvernement a mis en place un plan d'action contre la pauvreté et la précarité. Ce plan s'articule autour de deux axes principaux : une réponse aux problèmes de fond de la pauvreté et de la précarité et une réponse aux besoins prioritaires et urgents. Il convient de rappeler que les mesures en faveur de l'emploi constituent, en amont, l'action la plus efficace pour une véritable prévention de la pauvreté : plan pour l'emploi des jeunes, programmes de formation et d'aide à la réinsertion en faveur des chômeurs de longue durée jeunes et adultes, ainsi que des jeunes et des femmes isolées sans emploi et sans qualification. Parallèlement à cette action générale en faveur de l'emploi, le Gouvernement réalise un programme spécifique de lutte contre la pauvreté. Il reconduit les mesures d'urgence prises lors des deux hivers précédents : accueil-hébergement (dégagement de 8 000 places supplémentaires pendant la période hivernale), aide alimentaire accrue grâce à la mise à disposition des surplus agricoles européens, aide au logement par le développement et la généralisation des fonds d'impayés de loyers, des fonds d'aide au relogement et de garantie et des fonds E.D.F./G.D.F. De plus, un dispositif nouveau, négocié par voie de convention entre l'Etat et les départements, est mis en place. Il consiste à fournir aux personnes totalement démunies de ressources à la fois une allocation forfaitaire de 2 000 francs par mois et un travail à mi-temps et éventuellement une formation dans le but de les réinsérer. Grâce à l'action conjuguée de l'Etat, des départements et des collectivités locales, 15 à 20 000 personnes sans aucune ressource pourront bénéficier de cette aide d'ici à la fin de l'année. A mi-campagne, le programme spécifique de lutte contre la pauvreté a mobilisé 410 millions de francs - effort comparable à celui des deux hivers derniers.

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