Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 26/06/1986
M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la fonction publique et du Plan, sur la nécessité qu'il y a à conserver au maximum les services publics indispensables en milieu rural. Il semble qu'on assiste à des réductions d'effectifs ou suppressions de postes dans certains services financiers (services extérieurs du Trésor, impôts) ou des P.T.T. ou dans les services agricoles (O.N.F.), etc., dans les campagnes, oubliant qu'il y a des personnes qui n'ont pas la possibilité de se déplacer ou des populations laborieuses qui réclament, chez eux, le maintien desdits services. Il lui demande de ne pas perdre de vue que, dans notre pays, l'administration doit continuer à demeurer au service du public et non l'inverse et d'intervenir auprès de ses collègues pour le leur rappeler.
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Réponse du ministère : Fonction publique publiée le 12/02/1987
Réponse. -Les conditions du maintien des services publics dans les zones à faible densité démographique posent un problème difficile auquel les administrations sont confrontées depuis de nombreuses années. Il s'agit en effet de réaliser un équilibre convenable entre la nécessité d'une saine gestion et l'obligation d'assurer à tous les citoyens le meilleur accès aux services administratifs. L'évolution économique et technique subie par notre société au cours des trente dernières années à d'ailleurs considérablement modifié les données de ce problème. Aujourd'hui grâce à ces moyens de locomotion rapides et largement répandus, grâce aux télécommunications accessibles à tous dans des conditions de prix très avantageuses, les habitants des campagnes ne se sentent plus isolés. L'administration s'est elle aussi transformée et modernisée. Les services administratifs sont maintenant dotés, pour la plupart, d'outils bureautiques et informatiques très puissants. Mais ces progrès n'ont été rendus possibles que par une réorganisation des structures et un aménagement des méthodes. Pour assurer une pleine efficacité, il est souvent nécessaire de procéder à un redéploiement des effectifs et des locaux, à des transferts de responsabilités vers les localités les plus importantes. Cette réorganisation indispensable est parfois mal comprise d'une partie des habitants qui sont directement affectés par la fermeture du petit bureau qu'ils fréquentaient habituellement. Pour atténuer les effets néfastes de ces fermetures, notamment à l'égard des plus défavorisés (personnes âgées, handicapés), les autorités administratives procèdent à des aménagements d'horaires d'ouverture des services, organisent des permanences, mettent en service des bureaux administratifs polyvalents. Ainsi, tout en assurant la meilleure gestion des personnels et des équipements, l'administration reste pleinement, comme le demande à juste titre l'honorable parlementaire, au service du public.
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