Question de M. MERIC André (Haute-Garonne - SOC) publiée le 26/06/1986
M.André Méric, attire l'attention de M. le Premier ministre sur la protestation qu'il a reçue venant des organisations de retraités, notamment sur la réduction d'un point et demi du taux d'intérêt de l'épargne populaire. Cette mesure, faisant suite à la dévaluation de 3 p. 100 de la monnaie, aggrave considérablement la diminution du pouvoir d'achat des travailleurs, et en particulier des retraités, préretraités et veuves. Ils contestent également la décision gouvernementale de ne pas appliquer la revalorisation, prévue au 1er juillet 1986, des retraites du régime général. Cette décision, venant après celle du blocage des indemnités dans la fonction publique avec ses répercussions sur les pensions des retraités de cette catégorie, provoque la détérioration de la situation des plus défavorisés. Il lui demande quelle mesure il compte prendre pour mettre fin à une telle politique qui frappe les catégories les plus modestes de la nation.
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Transmise au ministère : Économie
Réponse du ministère : Économie publiée le 02/07/1987
Réponse. -"Malgré la baisse de 7 pour 100 du taux de rémunération du livret d'épargne populaire défiscalisé intervenue en mai dernier, le pouvoir d'achat de cette épargne reste préservé. En effet, à la fin du premier trimestre de 1987, le taux de rémunération du livret d'épargne populaire était supérieur de plus de deux points au taux d'inflation des prix de détail exprimé en glissement annuel (3,3 p. 100). En ce qui concerne le deuxième point évoqué dans la question, il est précisé que la revalorisation des pensions et allocations survenues au 1er janvier et au 1er octobre 1986 et l'effet de report de celles survenues en 1985 ont permis une évolution en moyenne annuelle de ces avantages de 3 p. 100. Plus simplement, l'ensemble des retraités a perçu, en 1986, 3 p. 100 de plus qu'il n'a perçu en 1985. Pour 1987, le Parlement a adopté la proposition du Gouvernement de revaloriser les pensions et autres avantages de 1,8 p. 100 au 1er janvier et de 1 p. 100 au 1er juillet, ce qui représente, compte tenu de l'effet report des mesures intervenues en 1986, une progression moyenne de 2,8 p. 100, à comparer à une hypothèse de hausse des prix à la consommation de 2,5 p. 100 en moyenne en 1987. Il s'agit là, après deux années - 1984 et 1985 - où les pensionnés ont perdu plus de 1,5 p. 100 de leur pouvoir d'achat et dans les circonstances financières très difficiles des régimes de retraite, d'un effort important consenti au profit des retraités.
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