Question de M. MASSERET Jean-Pierre (Moselle - SOC) publiée le 19/06/1986
M. Jean-Pierre Masseret appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'opportunité de favoriser l'appréhension de la dimension européenne à l'école. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les dispositions qui seront prises à cet égard, au niveau pédagogique.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/10/1986
Réponse. -Diverses actions sont entreprises par le ministère de l'éducation nationale afin de développer la conscience européenne chez les élèves du premier et du second degré et de favoriser leur connaissance des pays européens. Si l'on examine les programmes et instructions scolaires, l'Europe était, par le passé, considérée à travers l'étude des différents pays qui la composent. Avec l'élargissement progressif de la communauté, l'entité que constitue l'Europe sera dorénavant étudiée en tant que telle dans le cadre de notre système éducatif. En effet, les programmes de l'école élémentaire prennent en compte la dimension européenne en montrant comment l'Europe a été édifiée de 1945 à nos jours. De même, dans les collèges et les lycées, on s'efforce particulièrement de mettre l'accent sur l'histoire de la construction européenne, les principales institutions et les réalisations des communautés européennes. Les nouveaux programmes d'éducation civique, d'histoireet de géographie qui sont appliqués dans les collèges depuis la rentrée scolaire montrent l'importance attachée à cette question. On ne saurait sous-estimer le rôle joué par la connaissance des langues étrangères dans les rapports culturels et économiques existant entre les pays membres de la communauté européenne. A cet égard, le ministère de l'éducation nationale entend favoriser la diversification de l'enseignement des langues vivantes, puisque désormais douze langues sont proposées au choix des élèves, dont six sont des langues des pays de la communauté. Par ailleurs, les élèves ont également la possiblité d'apprendre dès la classe de 4e une seconde langue vivante étrangère. La France suit ainsi la recommandation faite à Bruxelles par le conseil et les ministres de l'éducation réunis au sein du conseil le 4 juin 1984, qui vise à instaurer durant la scolarité obligatoire l'apprentissage de deux langues vivantes étrangères, dont au moins une langue communautaire. Dès la prochaine rentrée scolaire, cet effort d'extension de l'enseignement des langues vivantes se traduira par une expérience conduite dans quatorze académies où les élèves de certains collèges auront la possibilité de commencer, dès la classe de 6e, l'étude de deux langues vivantes étrangères. Les sections internationales mises en place dans le système éducatif français constituent une structure qui permet de favoriser chez leurs élèves l'appréhension de la dimension européenne. Huit des neuf sections qui fonctionneront à la rentrée dans divers établissements concernent un pays européen (sections allemande, britannique, danoise, espagnole, italienne, néerlandaise et portugaise). Devant le succès de celles-ci, et en tenant compte de la volonté exprimée par certaines régions de rendre plus étroites leurs relations économiques, technologiques et culturelles avec différents partenaires européens, il est envisagé de créer de nouvelles sections internationales. Dans plusieurs de nos établissements de l'étranger seront également mises en place des sections permettant l'étude approfondie de la langue et de la civilisation du pays d'accueil. D'autres actions pédagogiques sont entreprises en faveur d'une meilleure connaissance de l'Europe. C'est ainsi que le ministère organisera en mai 1987 une " Journée de l'Europe à l'école " visant à poursuivre les actions engagées en s'appuyant sur les possibilités offertes par les programmes, et en encourageant l'organisation de projets d'action éducative, de débats et d'expositions centrés sur le thème de l'Europe. Par ailleurs, le ministère favorise la participation des élèves au concours de la " Journée européenne des écoles " qui se déroulera durant le premier trimestre de l'année scolaire 1986-1987, et qui a pour objet de sensibiliser les enfants et les adolescents à la réalité et à la commune destinée de l'espace culturel européen. Enfin, grâce à de nouveaux crédits déconcentrés dans les académies, les actions éducatives internationales seront renforcées, et notamment les jumelages d'établissements et les échanges d'élèves entre la France et les divers pays européens. Dans ce contexte, la réflexion sera poursuivie avec nos partenaires afin de permettre aux établissements français et étrangers de nouer des relations pédagogiques plus durables et plus enrichissantes, sur la base de projets concertés d'étude ou de formation qui concerneront aussi bien l'enseignement général que l'enseignement technologique et professionnel. ; ministère favorise la participation des élèves au concours de la " Journée européenne des écoles " qui se déroulera durant le premier trimestre de l'année scolaire 1986-1987, et qui a pour objet de sensibiliser les enfants et les adolescents à la réalité et à la commune destinée de l'espace culturel européen. Enfin, grâce à de nouveaux crédits déconcentrés dans les académies, les actions éducatives internationales seront renforcées, et notamment les jumelages d'établissements et les échanges d'élèves entre la France et les divers pays européens. Dans ce contexte, la réflexion sera poursuivie avec nos partenaires afin de permettre aux établissements français et étrangers de nouer des relations pédagogiques plus durables et plus enrichissantes, sur la base de projets concertés d'étude ou de formation qui concerneront aussi bien l'enseignement général que l'enseignement technologique et professionnel.
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Erratum : JO du 30/10/1986 p.1537
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