Question de M. CAUCHON Jean (Eure-et-Loir - UC) publiée le 08/05/1986
M. Jean Cauchon attire l'attention de M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur les préoccupations exprimées par un certain nombre d'élus locaux, de médecins, d'enseignants, d'exploitants agricoles ou encore de responsables d'autres activités socioprofessionnelles à l'égard des troubles ou inconvénients engendrés par l'application d'un récent décret fixant l'heure d'été jusqu'en 1988. Contrairement aux affirmations antérieures, il semblerait que les économies réalisées grâce à cette mesure soient particulièrement limitées et sans commune mesure avec les nuisances causées aux exploitants agricoles, aux éleveurs ou aux enfants d'âge scolaire ou encore aux personnes hospitalisées. Il lui demande de bien vouloir lui préciser si le Gouvernement envisage de reconsidérer la reconduction de cette mesure contre laquelle une grande majorité de nos compatriotes se déclare hostile.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 05/02/1987
Réponse. -En 1976, le changement d'heure pendant l'été a été instauré par les pouvoirs publics pour économiser l'énergie ; le gain, portant essentiellement sur l'électricité, a pu être estimé d'une année sur l'autre à 1,35 milliard de kilowattheures, soit environ 300 000 T.E.P. En 1986, le changement d'heure présente toujours le même intérêt. Depuis sa mise en oeuvre, cette mesure a été, d'une manière générale, bien perçue par l'opinion publique compte tenu, notamment, de son impact positif sur le mode de vie. Selon certains témoignages, le changement d'heure entraînerait éventuellement sur quelques personnes des perturbations d'ordre physiologique ou psychologique. Mais aucune étude n'a pu le montrer et il n'en demeure pas moins que, pour la majorité de nos concitoyens, l'introduction de l'heure d'été est considérée comme une mesure favorable. Elle permet, en effet, de recentrer la moyenne des activités humaines sur le rythme solaire et de récupérer, en quelque sorte, une heure de lumière naturelle qui serait, sinon, perdue le matin. De nombreux pays ont d'ailleurs adopté pour cette raison une telle mesure. Par ailleurs, l'arrêté français du 20 février 1986 a été pris en application d'une directive fixant l'heure d'été dans les pays de la C.E.E. pour 1986, 1987 et 1988.
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